Publié le: 07 mai 2023

Alcool et audition ne font pas bon ménage

Alcool et audition ne font pas bon ménage

Depuis de nombreuses années, les études sont unanimes : la consommation excessive d’alcool est nocive pour l’audition, en affectant soit le cerveau, soit l’appareil auditif.

Études après études, les résultats se confirment. Non seulement l’alcool nuit à la santé d’une manière générale, mais sa consommation excessive est également spécifiquement nocive pour notre audition.

Une récente étude chinoise basée sur les données d’articles scientifiques publiés l’année dernière, en utilisant les mots clés « alcool » et « déficience auditive », et totalisant près de 30'000 participants, vient ainsi de quantifier le danger : la consommation d’alcool augmente de 20% le risque de développer une perte auditive.

Mécanismes multiples

Plusieurs mécanismes semblent être mis en cause : en premier lieu, le fait que l’alcool induit des dysfonctionnements généraux du fonctionnement du cortex auditif, la fameuse zone du cerveau qui d’une manière générale, reçoit et analyse les messages sensoriels.  Conséquence : les signaux sonores ne sont plus traités correctement par le cerveau et la personne entend moins bien.

D’autres atteintes plus spécifiques sont également recensées : une consommation excessive et régulière d’alcool altère d’une part le nerf auditif qui peut être irréversiblement détérioré, mais aussi purement et simplement l’oreille interne : ainsi, un taux sanguin d'alcool trop élevé constitue un environnement toxique pour les cellules ciliées, dont la détérioration sera irréversible. Selon de nombreuses études, c’est dans ce cas la capacité à entendre les basses fréquences qui est particulièrement concernée.

Des acouphènes également

Enfin, la consommation d'alcool provoque une dilatation des vaisseaux sanguins. Résultat : une quantité plus importante de sang afflue dans nos oreilles, ce qui peut engendrer ou amplifier les symptômes des acouphènes, et plus particulièrement des acouphènes objectifs ou pulsatiles.