Publié le: 24 mai 2021

Appel à témoignages

Appel à témoignages

Les structures d’appel aux urgences sanitaires sont-elles adaptées aux malentendants ? Une future ambulancière vaudoise a choisi de consacrer son mémoire de fin d’études à cette problématique ô combien épineuse pour toute personne en déficience auditive. Vos témoignages sont les bienvenus.

Voici un projet de recherche qui ne manquera pas d’interpeler nombre de malentendant(e)s. Après une première vie comme décoratrice – « plutôt une passion qu’un métier ! »-, Charlotte Anex, âgée aujourd’hui de 29 ans et qui vit à la Tour-de-Peilz, a choisi de se reconvertir et d’entamer une formation d’ambulancière à l’Ecole supérieure ASUR, au Mont-sur-Lausanne.

Après deux années et demi d’études, là voici qui sollicite les malentendants romands pour leur témoignage. Et pour cause : elle a choisi de consacrer son travail de fin de formation à la thématique : « Les personnes malentendantes ont-elles une structure d’appel d’urgence adaptée à leurs besoins ».

Peu de documentation

« C’est un sujet pas facile à traiter car il y a très peu de documentation là-dessus, explique-t-elle. La seule chose que j’ai trouvée, ce sont des articles de presse qui racontent que les malentendants sont confrontés à des difficultés dans leurs interactions avec les urgences. C’est la raison pour laquelle je suis à la recherche de témoignages qui me permettront de mieux évaluer la situation et surtout de montrer qu’il y a réellement un problème ».

Évidemment, Charlotte, très sensibilisée à la question de l’audition pour avoir fréquenté depuis son plus jeune âge des voisins malentendants, espère qu’à terme, son travail permettra d’améliorer l’interaction des personnes déficientes auditives avec les services d’urgence. « Mon but est de pouvoir établir des statistiques pour faire en sorte qu’ensuite, les besoins des personnes malentendantes soient mieux pris en charge dans le cadre des urgences, explique-t-elle. Car pour beaucoup, il est très compliqué de se faire comprendre ou même de joindre la centrale d’urgence 144, au moment même où elles font face à un grave problème de santé. Ceci d’autant plus que l’application dédiée n’est elle-même pas facile d’emploi  ».

Forte du soutien de ses enseignants, heureux de la voir « se faire la porte-parole d’une minorité », la jeune femme espère terminer son travail de diplôme dans les mois à venir.

Si vous souhaitez contribuer à cette recherche par votre témoignage, vous pouvez contacter Charlotte Anex par email :  charlotte.anex@es-asur.education