Publié le: 05 janvier 2025
Consommer régulièrement des fruits de mer réduit le risque d’acouphènes

Selon une étude américaine menée sur 74000 femmes durant 30 ans, la consommation régulière de poissons blancs et de fruits de mer réduirait significativement le risque d’apparition d’acouphènes de 13 à 20%.
La plupart des personnes souffrant d’acouphènes chroniques, un phénomène très souvent associé à la perte auditive, n’ont malheureusement qu’un seul horizon : apprendre à vivre avec, à défaut d’en guérir. Et ce n’est pas toujours facile, tant ces sons fantômes (bourdonnements, sifflements, chuintements, grondements de moteur, etc.) peuvent durablement affecter la qualité de vie de ceux qui en souffrent, et provoquer des états d’anxiété pouvant même conduire à de véritables états dépressifs.
Prévention
Une étude menée par des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital de Boston aux USA, sous la direction du Dr Sharon Curhan, publiée ce mois de décembre dans l’American Journal of Clinical Nutrition, laisse néanmoins entrevoir une lueur d’espoir, au moins en termes de prévention. A en croire ses résultats, consommer au minimum deux fois par semaine des fruits de mer ou des poissons blancs (mérou, colin, cabillaud, daurade, sole, carpe, lotte) réduirait le risque d’acouphènes d’environ 20%. Cerise sur le gâteau : le risque d’apparition de presbyacousie, perte auditive liée à l’âge en serait également réduit.
Ce qui rend cette étude particulièrement crédible est son ampleur et sa durée, celle-ci ayant permis le suivi sur une trentaine d’années, entre 1991 et 2021, de près de 74'000 femmes dont l’alimentation et l’audition ont été évaluée tous les 4 ans, à l’aide d’un questionnaire validé.
Circulation sanguine
« La consommation régulière de thon (en conserve), de poissons à chair claire ou de fruits de mer est associée à un risque réduit de développer des acouphènes persistants chez les femmes, écrivent ainsi les chercheurs en conclusion de l’étude. En revanche, l’utilisation de compléments d’huile de poisson est associée à un risque plus élevé. »
Le mécanisme de cette protection n’est pas encore élucidé même si le Dr Curham évoque dans une déclaration au Magazine Time qu’il pourrait être liée à la circulation sanguine à l’intérieur de l’oreille interne.
A noter que l’impact de la consommation de ces aliments en cas d’acouphènes déjà existants n’est en revanche pas encore documenté, même si des études sont actuellement en cours.