Publié le: 09 septembre 2019

Hop Bastien

Hop Bastien

Le sportif attitré de la fondation a une fois de plus dépassé ses limites et participé au Grand Raid, une escapade rayonnante. Bravo Bastien.

Très impliqué dans l’organisation de rencontres sportives au sein de la Commission jeunesse et prévention (Comm’s Jeun’s) de la fondation forom écoute, dont il est membre, Bastien Perruchoud a réitéré sa participation à la 30ème édition du Grand Raid BCV’S, qui s’est déroulé le 24 août dernier en Valais.

De quoi faut-il tenir compte lorsqu’on est malentendant et qu’on participe à une course sportive ?

Je dirais que le peloton de Verbier veut évidemment pédaler le plus vite possible pour obtenir les meilleurs temps. Devant eux, se trouvent trois motos trial, ce qui permet de savoir que le peloton arrive. A ce moment-là, je suis très concentré et regarde régulièrement derrière moi ; lorsque les dossards jaunes déboulent, je les laisse passer. Tout s’est bien passé, heureusement, personne ne m’a crié dessus ou poussé sur le côté.

 

Comment vous faites-vous repérer en tant que personne malentendante ?

Je place un autocollant avec l’oreille barrée derrière mon casque et un autre derrière la selle, sur la trousse de réparation en cas de crevaison.

 

Que nécessite la préparation d’une telle course durant laquelle vous avez parcouru 68 kilomètres de montée ?

Elle nécessite beaucoup d’entraînements. Depuis ma virée au Tessin début juin trois jours à vélo, j’ai repris la route à raison d’une fois par semaine et quinze jours avant la course, je me suis muni d’un nouveau vélo plus léger avec des roues de 29 pouces. J’ai passé un week-end entier dans le Jura à l’apprivoiser. La semaine avant la course, ce fut le repos du guerrier et une nourriture saine.

 

Vous êtes bien entouré par votre famille et vos amis, le mental réalise le 50% de la course, n’est-ce pas ?

En effet, c’est essentiel et j’ai la chance de les avoir fidèlement près de moi. Des membres de ma famille et mes amis m’attendaient pour me ravitailler et m’encourager. De plus, j’ai rencontré, dans le bus qui me menait au départ, un copain malentendant, que je n’avais pas revu depuis quelques années. Il participait également au Grand Raid et ça a renforcé notre motivation. Malgré cela, j’ai dû prendre un anti-inflammatoire contre des maux au genou et ça m’a pénalisé. J’ai dû m’accrocher car j’avais mal au ventre, j’ai transpiré et j’ai l’impression d’avoir somnolé quelques minutes. Au ravitaillement, tous étaient là et mon père m’a donné un autre maillot pour que je ne prenne pas froid.

Durant la descente, juste après le barrage de Moiry, j'ai fait une petite chute contre un caillou ; j'ai tapé les bouts des doigts de la main gauche, et la jambe gauche. Sous le choc, je suis resté 5 à 10 minutes sur place avant de pouvoir reprendre le vélo, car je voyais tout tourner.

 

Peut-on dire que c’est un travail d’équipe, même si c’est vous qui pédalez ?

Oui. Mon père a fait une liste avec les temps de passage de l’an dernier, pour comparer.

Je suis tout de même arrivé en fin de course avec douze minutes de moins.

 

Bastien et sa petite reine sont bien rentrés et reprendront la route très prochainement après quelques jours de repos bien mérités.