Publié le: 24 novembre 2017

Nom de code : codeuse LPC

Nom de code : codeuse LPC

Les apprenties codeuses LPC passeront leur diplôme en mai prochain. Rencontres lors d’un stage en montagne organisé par l’association pour la Langue Parlée Complétée, ALPC.

C’est sous la première neige de novembre que l’Eurotel Victoria à Villars a abrité le stage LPC, organisé par le « Team-Valais » de l’association pour la Langue Parlée Complétée, ALPC. Christophe Darioli et son équipe étaient heureux d’accueillir des personnes sourdes, malentendantes, familles, enfants, professionnels de la branche, bénévoles et futurs codeurs-interprètes en LPC, pour l’essentiel des femmes.

Une vingtaine d’entre elles ont pu traiter plus à fond leurs connaissances en vue de leur diplôme en juin 2018. La Fondation a capella organise leur formation en partenariat avec l’Ecole d’études sociales et pédagogiques, EESP, reconnue dans le domaine de la formation de base et continue en vue du certificat de codeur-interprète en LPC. S’il suffit d’un week-end pour appréhender les bases du codage LPC, la formation dure deux ans, à raison d’un samedi de formation par mois.

Et la pratique est de mise, en témoigne Sandrine Gabriel, maman d’une jeune adolescente sourde, implantée, qui ont toutes deux participé au week-end LPC des 18 et 19 novembre dernier dans la station des Alpes vaudoises. « Il est nécessaire de beaucoup pratiquer ; lorsqu’on débute en parallèle avec son enfant, lui-même en apprentissage de la communication, c’est très enrichissant. La communication est quelque chose de spontané transmise avec de l’émotion. Le LPC s’appuie sur l’oral et l’enfant peut se faire une image d’un mot qui s’enregistre plus facilement dans son cerveau » : le LPC rend visible le message oral en complétant l’image labiale. Sans LPC, seulement 30% du message peut être lu sur les lèvres ».

Suivant des thématiques, les stages LPC incluent, en pratique comme en théorie, les domaines de la surdité, appareillage et implant cochléaire, développement et psychologie de l'enfant sourd, aspects linguistiques et phonétiques, rôle et déontologie du codeur-interprète en LPC, etc.

Sandrine, qui a choisi le thème du lien social des enfants sourds au sein d’une classe pour son travail de diplôme, précise encore : « nous assistons également à des conférences menées par des psychothérapeutes en surdité, abordant des situations de vie du quotidien comme la fratrie, par exemple, touchant la corde sensible de l’affectif ».

« Week-end de stages LPC »

Les salles de l’hôtel réservées pour l’occasion, se sont muées en ateliers diversifiés. Quelque 270 personnes venues y participer ont pu suivre des cours de base du langage parlé complété, cours approfondis des connaissances du LPC, décodage en français, initiation au décodage en anglais et allemand. Des activités telles percussions et rythmique, loisirs en intérieur et en extérieur étaient dédiées à la jeunesse bien présente, supervisée par les plus de 16 ans.

Ces stages biannuels permettent aux parents de se rencontrer et de partager leurs problèmes communs liés à la malentendance. Ils permettent aussi aux enfants sourds et aux fratries de se revoir, de se sentir compris par d’autres, vivant les mêmes difficultés. Les professionnels de la surdité, quant à eux, sont sur le terrain tout en apprenant le LPC et les divers organismes et fondations, sont porte-parole pour se faire entendre, car le langage parlé complété est encore peu connu et reconnu dans notre société.

Informations et inscriptions pour le stage de printemps les 5 et 6 mai 2018 : www.alpc.ch.