Publié le: 10 novembre 2023
Une Taïwanaise se fait retirer une araignée vivante de son oreille
L’histoire, à proprement parler incroyable, a été relatée le 26 octobre dernier par le journal « The New England Journal of Medicine ». A Taïwan en effet, une femme âgée de 64, et aux antécédents connus d’hypertension artérielle, a consulté parce qu’elle entendant dans son oreille gauche des bruits étranges : des cliquetis, des frottements et des crissements désagréables qui la réveillaient la nuit, au point qu’elle ne parvenait plus à dormir…
3 mm de diamètre
De classiques acouphènes, comme tant de personnes présentant des troubles de l’audition en rapportent fréquemment ? Du tout ! Quelle ne fut pas la surprise des médecins qui l’ont examinée à l’aide d’un otoscope, lorsqu’ils identifièrent, nichée au fond de son conduit auditif gauche, une petite araignée de 3 mm de diamètre et… tout à fait vivante.
Pour extraire le petit insecte dont on peut voir les images sur le compte X (ex-twitter) du New England Journal of Medicine , les spécialistes ORL ont dû avoir recours à une canule et à un petit tube d’aspiration, qui a ramené non seulement la petite araignée, mais également sa coquille de mue, laissant croire dans un premier temps que l’oreille recelait non pas une, mais deux insectes.
Selon les déclarations à la chaine NBC News du Dr Tengchin Wang, directeur d’ORL de l’hôpital de Tainan à Taïwan et auteur de l’étude, la patiente « n’a pas ressenti de douleur en raison de la très petite taille de l’araignée entre 2 à 3 mm ».
A Toulouse, déjà…
Pour spectaculaire qu’il soit, l’événement n’est pas si rare, puisque les insectes représentent en moyenne 15 à 20% des corps étrangers que l’on peut retrouver à l’intérieur de nos oreilles. En 2020 en effet, un médecin ORL de Toulouse (France) réussissait lui aussi à extraire une araignée du conduit auditif d’un jeune patient, à l’aide d’eau oxygénée, l’insecte étant tout simplement ressorti avec… les bulles.
Si, selon un article scientifique publié en 2022, la plupart des cas sont bénins, « un petit sous-ensemble de patients peuvent développer des complications, notamment une infection, une perte auditive et des plaintes vestibulaires liées au corps étranger ».