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Le cerveau est également responsable de la presbyacousie

1 mars 2024
Publié le :
On a longtemps pensé que seul le vieillissement de l’oreille était responsable de la perte auditive liée à l’âge. Des chercheurs américains ont prouvé que le cortex auditif en était également responsable, ce qui ouvre la voie à de possibles traitements.
Avec le vieillissement de la population, il s’agit d’une évolution quasi inéluctable pour une bonne part d’entre nous : la qualité de notre audition comme c’est le cas pour notre vue, va tendre à diminuer. C’est ce que l’on appelle la presbyacousie, ou perte auditive liée à l’âge et qui affecte désormais des centaines de millions de personnes dans le monde et un tiers des personnes de plus de 65 ans en Suisse.
Cette perte auditive, en général bilatérale, se manifeste par une perte progressive de l’audition dans les fréquences aiguës et se traduit souvent en premier par une difficulté à entendre dans les environnements bruyants. Et pour les scientifiques de longue date, l’explication de ce phénomène a été très simple : la presbyacousie est due au vieillissement de divers éléments de l’oreille comme la cochlée, ou les osselets par exemple.
Souris âgées
Seulement voilà : cette explication pourrait bien être plus complexe que ce que l’on pensait. Des scientifiques de l’université Johns Hopkins aux Etats-Unis ont émis en effet une nouvelle hypothèse, impliquant non seulement nos oreilles, mais aussi notre cerveau, plus exactement dans la partie de ce dernier appelée « cortex auditif ».
Le résultat de leurs recherches, basées sur l’observation du fonctionnement de neurones du cortex de souris durant des tests auditifs, ont été récemment publiés dans le Journal of Neurosciences. Avec un résultat : en comparaison avec de jeunes souris, les muridés âgés avaient plus de difficultés à identifier les sons dans des environnements bruyants, un phénomène caractéristique de la perte auditive liée à l’âge et qui se traduisait au niveau du fonctionnement de leur cortex cérébral.
« Des futurs travaux permettant d’identifier les circuits neuronaux responsables de la suppression des bruits en arrière-plan pourraient conduire à des cibles pour de nouvelles stratégies thérapeutiques potentiellement basées sur la rééducation cérébrale, offrant ainsi un espoir de préservation des capacités auditives jusqu'à un âge avancé » écrivent ainsi les chercheurs.
En clair, soigner la presbyacousie pourrait, un jour, passer non plus seulement par des appareils auditifs mais par… une rééducation de notre cerveau.
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