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  • La thérapie génique ouvre une nouvelle porte | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine La thérapie génique ouvre une nouvelle porte 26 juin 2018 Publié le : Les recherches sur la thérapie génique de la neurobiologiste Christine Petit redonnent espoir aux personnes atteintes de surdité. Publié sur le blog français des acouphéniens, l’article sur la thérapie génique et les recherches du Pr. Christine Petit, pionnière de l'analyse génétique des surdités et directrice de l'Unité génétique et physiologie de l'audition à l'Institut Pasteur, paraît très encourageant. Les recherches sur la thérapie génique suscitent beaucoup d'espoir ces dernières années que ce soit pour les parents d'enfants sourds ou pour tous ceux qui sont atteints par la surdité ou les acouphènes. L'identification de centaines de gènes a accéléré le développement de traitements capables de réparer l'oreille interne. Environ 1 enfant sur 700 naît avec une surdité profonde ou sévère. Un déficit précoce de l'audition d'origine génétique dans 60 à 80 % des cas. Génétique C'est en 1995 à l'Institut Pasteur (Paris) que le premier gène responsable de surdité est isolé. Depuis, plus d'une centaine d'atteintes génétiques responsables d'autant de formes distinctes d'atteintes auditives ont été identifiées. Ces découvertes révolutionnent la recherche et ouvrent la voie au développement de thérapies pour réparer l'oreille interne, au premier rang desquelles la thérapie génique. « L'audition est un domaine des neurosciences qui doit beaucoup à la génétique. Nous avons pu identifier les mécanismes moléculaires permettant à la cellule sensorielle située dans la cochlée de recevoir le son et de le transformer en un codage électrique qui sera délivré par le nerf auditif au cerveau ». Cette meilleure compréhension du système auditif a permis d'identifier les mécanismes défectueux à l'origine des surdités neurosensorielles. Des formes liées à l'atteinte des cellules sensorielles ou à celles du nerf auditif. L'identification de ces gènes a également permis le développement de modèles sur la souris. « La cochlée de souris et la cochlée humaine sont très semblables. On peut donc raisonnablement s'appuyer sur ces modèles pour identifier les formes de surdité pour lesquelles les thérapies géniques sont les plus prometteuses ». Expérimentations Dans son laboratoire, la chercheuse travaille à la fabrication de gène-médicament capable de pallier les effets des gènes malades. Fin 2017, elle a démontré que l'injection d'un gène thérapeutique directement dans l'oreille interne de souriceaux permettait de réparer les cellules sensorielles abîmées. Avec une injection à deux semaines, ces animaux sourds profonds ont partiellement retrouvé l'audition et totalement l'équilibre. Aux États-Unis, des chercheurs (université de Kansas City) conçoivent déjà un essai clinique chez l'homme. Il vise à insérer un gène dans les cellules de soutien (un autre type cellulaire présent dans l'oreille interne) pour les forcer à devenir des cellules sensorielles. Une approche séduisante qui pose de nombreux défis. « La cochlée compte plus de 17.000 cellules sensorielles et toutes différentes les unes des autres. Chaque cellule répond à une fréquence donnée en fonction de sa morphologie et de ses propriétés biophysiques. Outre la genèse de nouvelles cellules, il faut réussir à restaurer ses connexions avec les cellules de soutien devenues moins nombreuses et les neurones du nerf auditif pour que le message auditif soit correctement codé ». En parallèle, les thérapies cellulaires fondées sur l'implantation de cellules-souches se profilent et les options pharmacologiques regagnent du terrain. « À l'heure actuelle, seul l'implant cochléaire permet de sortir les enfants sourds profonds du silence. Ces nouvelles thérapies devront donc faire mieux que ces dispositifs ». Sources: Le Figaro, Institut Pasteur. www.blog-des-acoupheniens.fr SUIVANT PRECEDENT

  • Programme du congrès 2011 : « Les mystères de l’audition : de l’oreille à l’appareil » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Programme du congrès 2011 : « Les mystères de l’audition : de l’oreille à l’appareil » 15 mai 2011 Publié le : Réceptacle de l’audition, notre oreille est un organe complexe dont de nombreuses personnes, malentendantes ou non, ignorent encore le fonctionnement exact. C’est la raison pour laquelle ce 11ème congrès est consacré aux mystères de l’oreille et à son subtil fonctionnement. Second versant de la journée, l’appareillage qui vient suppléer à la fonction auditive lorsqu’elle est défaillante. L’occasion de se pencher sur les bases de cet art délicat qui permet à nombre de malentendants de retrouver une vie normale. A qui s’adresse cette rencontre ? Cette journée de réflexion s’adresse à toutes et à tous. Elle concerne autant les personnes malentendantes que leur entourage, les professionnels de l’audition (médecins ORL, audioprothésistes, enseignantes en lecture labiale), les associations et les organisations, les jeunes en cours de scolarité/études, les membres du corps enseignant, les chef-fe-s d’entreprises, les journalistes, ainsi que toute personne que le phénomène croissant de la perte auditive concerne à titre professionnel, politique, préventif ou curatif. Le programme de la journée Conférences le matin « Les mystères de l’oreille », présentés par le docteur Albert Mudry, ORL lausannois qui abordera divers aspects de l’anatomie, de la physiologie, mais aussi des nombreuses pathologies qui peuvent affecter l’oreille ainsi que les traitements existants. Le Dr Mudry abordera également l’importante question des implants, qu’il s’agisse des implants cochléaires, mais aussi du BAHA, cet ingénieux implant auditif à ancrage osseux qui permet de traiter avec succès les surdités unilatérales. « Les mystères de l’appareil ». Olivier Gaches, audioprothésiste, prendra la suite du Dr Mudry, cette fois pour évoquer les subtilités de l’art de l’appareillage, les technologies qui y sont liées et les perspectives ouvertes dans le futur, dans ce domaine si important pour de nombreux malentendants. Explications à l’appui, il répondra à toutes les questions que nous nous posons sur les appareils auditifs et leur fonctionnement. Table-ronde de l’après-midi Comme à l’accoutumée, l’après-midi sera consacrée à un espace d’échange et de débats sur les thèmes abordés dans la matinée. Le public pourra ainsi faire part de ses témoignages et de ses interrogations sous les yeux attentifs des deux orateurs de la matinée, l’ensemble des débats étant placés sous la conduite de Charaf Abdessemed, journaliste indépendant. Renseignements Céline Besson, forom écoute Tel. 021 614 60 50 Fax 021 614 60 51 info@ecoute.ch www.ecoute.ch Participation Le prix comprend l’accès aux conférences, le café-croissant d’accueil, les pauses, le repas de midi et la documentation. Les inscriptions ne sont validées que par le paiement, lequel se fait par ccp, avant le 15 mai 2011 . Compte n° 10-22479-1, mention « congrès » Inscriptions individuelles: Fr. 65.- AVS/AI, étudiants: Fr 50.- Inscriptions en couple: Fr 110.- Couples AVS/AI, étudiants: Fr 100.- Inscriptions groupées: Fr 50.-/p. personne (minimum 5 pers.) Pour bénéficier de l’avantage des tarifs, les inscriptions collectives (familles ou associations/amicales) doivent nous parvenir ensemble (remplir un bulletin par personne svp). Une boucle magnétique sera installée. Les inscriptions peuvent être faxées au 021 614 60 51. Date: samedi 28 mai 2011 Lieu: Université de Lausanne (Lausanne-Dorigny) Bâtiment Anthropole Auditoire 1129 Horaire: 09h30 – 16h, accueil dès 9h. SUIVANT PRECEDENT

  • Loto pour malentendants à Vevey | FoRom Ecoute

    Retour à l'agenda Loto pour malentendants à Vevey 26 janvier 2017 Le Centre de Jour du Panorama, de la Fondation Beau-Séjour (rue du Clos 9, 1800 Vevey, entrée par le parc) organise le jeudi 26 janvier à 14h30, un loto spécial pour malentendants. Tous les chiffres seront projetés par écrit sur un grand écran. Le loto est ouvert aux seniors sur inscription. Les cartons coûtent 1.-. Inscription: tél : 021.923.00.23 courriel : panorama@fondationbeausejour.ch ) SUIVANTE PRECEDENTE

  • Manon Zecca, une sourde engagée sur tous les fronts | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Manon Zecca, une sourde engagée sur tous les fronts 24 août 2021 Publié le : Personnalité atypique et engagée, devenue déficiente auditive à l’âge de 17 ans, implantée cochléaire à 22 ans, Manon Zecca vient d’entrer au conseil communal de Lausanne. Portrait d’une Lausannoise de 29 ans qui porte haut ses convictions au service des personnes handicapées mais aussi des faibles, des opprimés et des damnés de la terre. A l’époque, quand le diagnostic est tombé, ce fut une sorte de sidération. Manon Zecca n’a que 17 ans quand elle perd son audition. Progressivement, inexorablement et sans que l’on sache exactement pourquoi. Tout au plus une cause dégénérative a-t-elle été évoquée. « Quand on vous annonce que c’est un processus évolutif, c’est évidemment une perspective difficile à appréhender. Je l’ai vécue d’abord comme une épreuve très personnelle que j’ai dû essayer d’intégrer de la manière la plus résiliente possible, histoire d’en faire quelque chose ». La perte inéluctable étant annoncée, malgré le soutien d’appareils auditifs, la jeune Manon tente de se préparer au mieux et apprend donc la langue des signes. Sauf que dans l’intervalle, au cours d’un examen – elle a 22 ans -, un médecin lui propose une implantation cochléaire. « On ne m’avait jamais parlé auparavant d’implant cochléaire et je pensais vraiment que j’allais finir par devenir sourde. Au final, la pose de l’implant m’a beaucoup aidée, raconte-t-elle, puisque la peur de la baisse d’acuité auditive a disparu. Et d’ailleurs, après coup, je me suis rendu compte à quel point j’avais dû faire des efforts dans ma vie quotidienne, à quel point aussi j’avais eu tendance à éviter les interactions sociales. » Identité de sourde De cette expérience, Manon Zecca ressort avec une identité de sourde bien affirmée. Elle qui obtient à l’université de Fribourg un bachelor, puis un master en sciences sociales, décide de faire ses stages à la Fédération suisse des sourds , puis à l’ECES, l’École cantonale pour enfants sourds de Lausanne, dans le but de se forger une expérience dans le monde du handicap. « Étonnamment, se souvient-elle, je pensais que cela ne me plairait pas. Eh bien, cela m’a beaucoup plu ! ». Résultat : dans la foulée, elle devient durant une année enseignante en renfort pédagogique à l’ECES, puis est recrutée comme éducatrice au Centre pour jeunes sourds « Les chemain’S », à Renens où elle travaille depuis 2018. « C’est un travail de terrain avec les personnes sourdes et j’y suis très heureuse » raconte celle qui, de son handicap auditif, a su faire un véritable projet de vie. Et pourtant, limiter Manon Zecca à la surdité serait tellement réducteur. Car en réalité, la jeune femme, élevée dans une famille d’artistes, a fait la preuve d’un engagement bien plus étendu, avec comme dénominateur commun, la défense des plus faibles et la lutte contre les inégalités. A l’école enfantine déjà, elle prenait la défense des plus fragiles, prélude à son action future pour les minorités et les opprimés. Grève des femmes, sans-papiers et migrants, communauté sourde, lutte contre le racisme, défense des minorités sexuelles, la jeune femme est décidément sur tous les fronts. Engagement politique De retour à Lausanne après ses études, cette sympathisante de longue date des mouvements de gauche par affinité personnelle et par tradition familiale, décide de donner un tour plus actif à ses convictions et contacte le parti d’extrême gauche Solidarités, où elle est accueillie à bras ouverts. « Sur le tard, j’ai concrétisé mes révoltes d’adolescente en engagement militant, assorti des armes de la sociologie qui m’ont permis d’explorer les dynamiques sociales et les dimensions collectives » raconte-elle, toujours très analytique. Après des discussions au sein de Solidarités sur l’opportunité d’une présence au conseil communal, la voilà qui se présente aux élections communales de Lausanne et se retrouve, à sa grande surprise, élue en mars dernier avec 12 autres collègues de la liste Ensemble à Gauche. « J’espère que l’on ne va pas se perdre dans des futilités dans ce conseil » , sourit-elle, très consciente de ses responsabilités : « Et puis bien sûr, il va me falloir moi aussi me montrer à la hauteur de la tâche, amener des idées et porter la voix des personnes handicapées dans l’enceinte politique, les inégalités qu’elles vivent étant insupportables ». SUIVANT PRECEDENT

  • Anaïs Avert : « ma vocation ? Aider les autres ! » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Anaïs Avert : « ma vocation ? Aider les autres ! » 18 mars 2016 Publié le : Née en 1999, sourde de naissance, Anaïs Avert vit à Villars-Sainte-Croix, dans le canton de Vaud, où elle suit un apprentissage d’assistante en soins et santé communautaire. Rencontre avec une jeune fille joyeuse et bien dans sa peau qui s’épanouit entre ses études et sa famille. En juin dernier, vous avez reçu le Prix aux élèves malentendants, décerné par forom écoute…. Je ne m’y attendais pas, et ça m’a fait plaisir. Je l’ai vécu comme une reconnaissance des efforts que j’ai fournis, quelque chose qui montre que nous ne sommes pas oubliés ! Depuis quand êtes-vous malentendante ? En fait, je suis sourde, probablement depuis la naissance, mais on ne s’en est rendu compte que vers l’âge de 3 ans, quand j’ai eu du retard pour commencer à parler ! C’était une surdité profonde et j’ai été appareillée aussitôt des deux oreilles. En plus en 2007, comme la perte s’aggravait de plus en plus, j’ai été opérée et on m’a posé un implant cochléaire à gauche… ça m’allait bien, je voulais l’implant depuis que j’étais toute petite (rires) ! Savez-vous quelle est la cause de cette surdité ? Non, pas vraiment. Mais comme ma jeune sœur est également sourde, on soupçonne bien sûr une origine génétique ! Comment s’est déroulée votre scolarité ? Dans une école spécialisée ou dans une école normale ? En fait, avant la scolarité, et en alternance avec la garderie, j’étais à l’Ecole cantonale pour enfant sourds de Lausanne. Puis, j’ai ensuite intégré une école ordinaire, depuis l’enfantine jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire. Et cela s’est bien passé ? Oui, avec l’appui d’enseignants spécialisés, puis d’une codeuse, tout s’est bien passé. Au début, cela n’a pas été facile, bien sûr. Mais à partir de la 5ème année, j’ai commencé à avoir beaucoup de plaisir à aller à l’école. Les enseignants et les élèves ont été très ouverts, ils se sont intéressés à mes problèmes auditifs… Pour finir, j’ai terminé ma scolarité obligatoire en juin 2015 ! A quoi attribuez-vous votre réussite ? D’abord au fait que j’ai dû beaucoup travailler à la maison ! Ensuite, à mes parents qui m’ont beaucoup soutenue et que je tiens à remercier ! Ils ont toujours été là pour me remonter le moral quand celui-ci flanchait (rires)! Et quelles études suivez-vous depuis la rentrée ? Je fais un CFC d’assistante en soins et santé communautaire dans un EMS pas loin de chez moi, à Cheseaux. Et bien entendu, les lundis et mardis sont consacrés aux cours ! Cet apprentissage, c’était votre choix ? Ah oui ! J’avais fait des tests à l’école qui avaient montré que j’étais faite pour ça. Et maintenant je peux confirmer : j’adore ce que je fais, c’est vraiment ma vocation. J’aime venir en aide aux autres, dont la détresse me touche beaucoup… Qu’aimez-vous exactement dans ce métier ? Tout ! Et particulièrement le contact avec les autres, surtout les personnes âgées. Celles-ci m’apportent énormément, je passe de très bons moments avec elles… Vos problèmes auditifs vous posent-ils des soucis ? Pas vraiment ! Souvent, les résidents sont eux-mêmes sourds, ils ont donc tendance à parler plus fort. Et puis, je les informe d’emblée de mon handicap et cela ne me gêne pas du tout de faire répéter ! En fait, je suis très fière d’être sourde ! Fière ? Comment ça ? Parce que je suis différente des autres, parce que je me suis battue pour y arriver malgré les difficultés, parce que c’est une force qui me fait avancer en réalité ! Et les cours, comment se déroulent-ils ? C’est super intéressant, mais ce n’est vraiment pas facile et cela exige beaucoup de travail, car ce n’est plus du tout le même rythme que l’école ! Les journées sont fatigantes et les tests plus difficiles. Heureusement, de temps en temps, mais pas tout le temps, je fais appel à une codeuse-interprète, ce qui me permet de me reposer un peu. Le reste du temps, je me débrouille avec mon micro et les enseignants jouent bien le jeu. Et au niveau notes, êtes-vous satisfaite de vos résultats ? Ce n’est pas encore à la hauteur du travail que je fournis, mais j’espère que ça va venir car je m’épanouis beaucoup dans cet apprentissage ! Et que pensez-vous faire à l’issue de vos études, dans trois ans ? Franchement, je n’en ai aucune idée! Je vais exercer mon métier quelques années, ça c’est sûr. Mais ensuite, tout est ouvert : peut-être m’engager dans une maturité, ou pourquoi pas - ce serait vraiment un rêve -, aller travailler quelques temps dans un Mercy Ship, ces bateaux-hôpital qui sillonnent le monde pour soigner les gens ! Ce serait une expérience extraordinaire ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed En photo: Anaïs à droite avec sa soeur Camille à gauche, dans une réelle complicité. SUIVANT PRECEDENT

  • Le smartphone, thème de la 20ème Journée Nationale de l'Audition, le 9 mars prochain | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Le smartphone, thème de la 20ème Journée Nationale de l'Audition, le 9 mars prochain 3 février 2017 Publié le : La 20ème édition de la Journée Nationale de l'Audition 2017 aura lieu le 9 mars prochain. Le thème retenu pour cette année est : « Audition: faut-il se déconnecter des portables? » Le smartphone est-il en effet devenu un doudou toxique pour nos oreilles? Le smartphone est devenu un prolongement de nous-même pour une gestion de nos besoins instantanés (discussions, commande de nos achats, écoute de musique), en étalage de notre vie sur les réseaux sociaux, etc. Il est un assistant personnel et un ami toujours présent 24h/24. Un ami qui permet, aussi, d’écouter la musique qu’on aime partout, en continu sollicitant le système auditif. Les experts de la JNA tirent en tout cas la sonnette d'alarme estimant que les téléphones portables « intelligents » pourraient bien devenir toxiques pour les oreilles de nos enfants, en relevant trois raisons de s'inquiéter : La précocité de l'usage du téléphone portable : l'âge moyen d'acquisition du 1er smartphone ne cesse en effet de baisser, aujourd'hui de 11 ans en France... mais de 7 ans aux Etats- Unis ! Or, plus un usage est précoce, plus le risque d'usage abusif et de dépendance augmente. L'exposition intensive : dès 10 ans, le smartphone est un objet de communication quotidien. Ce doudou sert à écouter de la musique, regarder des vidéos, téléphoner à ses amis. A 12 ans, ils sont ainsi 30 % à déclarer écouter de la musique au moment du coucher, ils sont plus de 40 % à le faire deux ans plus tard. 1 jeune sur 3 écoute de la musique 2 à 3h par jour et 2 jeunes sur 3 de 1 à 2h par jour. L'utilisation du casque qui d’une part augmente la pression du bruit sur l'oreille interne et qui d’autre part incite son utilisateur à monter le son. Résultat : des dégâts insidieux mais irréversibles (une fatigue auditive pouvant conduire à une perte d'audition précoce) mais aussi des traumatismes sonores (acouphènes, hyperacousie...). Sans compter les effets extra-auditifs sur le sommeil, le stress, l'hypertension, etc. SUIVANT PRECEDENT

  • Corinne Béran : « BoulevardSanté répond à un besoin » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Corinne Béran : « BoulevardSanté répond à un besoin » 23 août 2024 Publié le : Actif à Lausanne depuis 2019, BoulevardSanté lieu d’accueil qui réunit des professionnels de la santé formés ou sensibilisés à la surdité et à la malentendance vient de se doter d’une association éponyme destinée à promouvoir et à sensibiliser à la santé auditive. Rencontre avec sa fondatrice, Corinne Béran. BoulevardSanté existe depuis 5 ans. Quel bilan en tirez-vous ? Le premier constat évident est que BoulevardSanté répond vraiment à un besoin: partout, de tous les cantons romands, et même de Berne ou de France voisine, des personnes viennent nous voir parfois au prix de plus d’une heure de trajet. Quel est le profil de ces personnes ? Il s'agit majoritairement de personnes sourdes, mais un tiers sont des personnes qui oralisent en français, de tous âges, puisque nous avons aussi des enfants et des personnes âgées. Au total en 5 ans, ce sont plus de 150 personnes sourdes ou malentendantes qui sont venues chez nous, soit l’équivalent de plusieurs milliers de consultations, ce qui est loin d’être négligeable. Ce qui est intéressant, c’est qu’environ 20% des personnes qui font appel une première fois, reviennent pour consulter un deuxième, voire un troisième professionnel de soins. Comment expliquez-vous ce succès ? A BoulevardSanté, les patients n’ont pas besoin d’expliquer ce que c’est que d’être sourd ou malentendant. Ils sont accueillis par des professionnels qui sont sensibilisés et tiennent compte de leurs besoins spécifiques. Une boucle magnétique est disponible, on est attentif à leurs besoins particuliers de communication, à la sensation de fatigue qu’ils peuvent éprouver, etc. C’est tout l’intérêt de proposer un centre spécifique qui les accueille en abordant les problématiques de santé dans leur globalité. Pourquoi en plus de BoulevardSanté Sàrl qui propose des prestations de soin, avez-vous décidé de fonder BoulevardSanté Association ? BoulevardSanté Sàrl est une structure identifiée comme un lieu de ressources pour les personnes sourdes et malentendantes: les thérapeutes y ont un statut d'indépendant et ils sont sensibilisés à la surdité et à la malentendance pour exercer leur métier de soin. L'association vient en plus, avec l’objectif d’effectuer un travail de sensibilisation, de prévention et de formation des patients et dans le futur de formation des professionnels de santé aux spécificités de la prise en charge des patients sourds et malentendants. Elle organise aussi bien des conférences que des cours, des conseils et des lieux d'accueil et d'échanges, avec un message clair: se soigner c'est bien, devenir acteur de sa santé c'est mieux ! Comment est financée cette association ? Nous avons obtenu un sous-contrat de prestations OFAS, via la Fédération Suisse des Sourds, pour organiser des conférences, des cours etc... Mais nous sommes aujourd'hui à la recherche de fonds pour, par exemple, former des professionnels de santé à la problématique de la surdité, avec l’idée qu’un jour, nous pourrons mettre en place un véritable centre de soins communautaires consacré à la surdité. Comment expliquez-vous que ce type de démarche relève de l’initiative privée ? En France, où ils ont un peu plus de 30 ans d'avance sur nous, ce type de prestations est parti de l’initiative individuelle d’un médecin. En Suisse, et plus spécifiquement dans le canton de Vaud, cette thématique a été proposée au Service de la Santé Publique par la Fédération Suisse des Sourds et moi-même en 2015. Depuis, Unisanté et le CHUV se sont lancés dans un processus de réflexion et de recherche, dans une démarche académique. Mon rythme à moi étant celui d’une professionnelle de terrain, je n'ai pas souhaité attendre plus longtemps et j'ai mis en place BoulevardSanté. Cela dit, nous collaborons très bien avec Unisanté avec des approches complémentaires et à terme, nous pourrions bien aboutir à des initiatives communes. En 2019, ouvrait à Lausanne BoulevardSanté, une structure de soins fondée par Corinne Béra, psychothérapeute FSP spécialisée en surdité, destinée à réunir dans un seul et même lieu des professionnels de la santé sensibilisés spécifiquement aux questions de surdité et de malentendance. L’équipe pluridisciplinaire qui anime BoulevardSanté, et dont la plupart des membres sont capables de communiquer en langue des signes LSF et/ou en langue parlée et complétée LPC, offre ainsi une très large palette de soins orientée en direction des personnes en situation de handicap auditif: psychothérapie, physiothérapie, sexologue, thérapeute d'apprentissage, etc. Sans but lucratif, l’Association BoulevardSanté, a été créée le 20 mars 2023, et oeuvre dans le domaine de la santé (physique, mentale, sexuelle, et psycho-sociale) pour les personnes sourdes et malentendantes. Elle développe ses actions d’une part auprès du public cible, du réseau surdité et malentendance et d’autre part auprès des professionnels de santé. Un lieu de soin et une association SUIVANT PRECEDENT

  • Journée Mondiale de l'audition | FoRom Ecoute

    Retour à l'agenda Journée Mondiale de l'audition 3 mars 2021 Cette journée à l'initiative de l'Organisation Mondiale de la Santé. A cette occasion, l'OMS présentera son rapport mondial sur l'audition. SUIVANTE PRECEDENTE

  • Aux écoutes, près d’un siècle au service des malentendants romands | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Aux écoutes, près d’un siècle au service des malentendants romands 30 novembre 2016 Publié le : Fondé en 1924 avec la foi et le dévouement des pionniers décidés à faire bouger les choses, aux écoutes a connu une vie riche, passionnée et passionnante. Au moment où il s’apprête à privilégier la publication sur internet, retour sur 92 ans d’engagement au service des malentendants romands. Pour qui se livre à une plongée dans les archives du magazine – l’ensemble de la collection est disponible dans les bureaux de forom écoute ! -, l’aventure est une plongée historique passionnante. A plus d’un titre, car l’histoire de votre journal est intimement liée à celle de la Suisse romande bien sûr, mais aussi aux évolutions respectives du monde de la malaudition et… de la presse. Une histoire riche, diverse et multiple que nous vous racontons brièvement ici, au moment ou aux écoutes s’apprête à connaître un nouveau tournant décisif pour, en phase avec l’époque actuelle, basculer dans le monde du numérique. « Organe de ralliement » Tout commence en fait il y a presque un siècle, en 1924, plus exactement en octobre 1924, lorsque paraît le premier numéro du magazine, en noir et blanc évidemment, et intitulé « Aux Ecoutes ! », émanation de la Société romande pour la lutte contre les effets de la surdité (SRLS). Le sous-titre de la nouvelle publication sonne déjà comme un programme : « Organe de ralliement pour les personnes d’ouïe faible, leurs amis et les associations qui se consacrent à la lutte contre les effets de la surdité ». Ainsi, et d’emblée, le journal se définit avec une fibre militante en plaçant la vie des amicales romandes et la protection des intérêts des malentendants au sommet de ses priorités. La parution est bimestrielle, et l’abonnement annuel est de… 4 francs. Quoique modeste, le premier numéro du magazine est déjà extrêmement bien conçu, avec un éditorial, un conte d’Alfred de Musset, un historique du « mouvement en faveur des sourds en Suisse », une chronique médicale, des échos des amicales et un courrier des lecteurs. Autant dire que le petit nouveau est fort complet puisqu’il compte même une page de… publicité ! Le contenu du premier éditorial est en outre édifiant : « Aucun journal n’est particulièrement adapté aux sourds, c’est à dire ne leur parle le langage de la compréhension en leur donnant les encouragements nécessaires ; ne les entretient de leurs peines ou de leurs espoirs ; ne les met en garde contre les dangers d’un isolement trop prolongé » , déplore ainsi l’éditorialiste pour expliquer les raisons qui ont conduit au lancement d’un journal spécifiquement dédié aux malentendants romands. Fridette Amsler Sa fondatrice est Fridette Amsler, de Vevey et pionnière de la SRLS. Née en 1894, elle subit les premiers effets de la perte auditive dans son enfance déjà, perte qui va considérablement s’aggraver à l’orée de l’âge adulte. Très vite, la jeune femme décidément bien déterminée et visionnaire, comprend les enjeux sociaux de la perte auditive, et cherche des moyens de redonner confiance et courage aux « handicapés de l’ouïe » à une époque où les prothèses auditives sont inexistantes. Elle fonde alors - nous sommes en 1922 - la première amicale des sourds et promeut activement la lecture labiale dont elle deviendra d’ailleurs une excellente enseignante. Elle crée même le premier service destiné à faire connaître aux malentendants les ancêtres des premiers appareils auditifs – on les appelait « cornets acoustiques » -, pourchassant sans relâche les nombreux charlatans qui sévissaient à l’époque et organisant des séances de démonstration dans de nombreuses villes romandes. Pendant 25 ans, jusqu’en 1949, elle portera à bout de bras la revue aux écoutes, dont elle s’occupera, avec exigence et compétence, à la fois de la rédaction et de l’administration. Sous son impulsion, aux écoutes deviendra même en 1931, soit 7 ans après sa fondation, l’organe officiel de la SRLS. « Servir. S’il est un mot qui s’applique à la tâche de Melle Amsler et qui caractérise son dévouement, c’est celui-ci, résumera ainsi son successeur M. Loosli, au moment de son décès à la fin des années 50. Jusqu’au dernier moment, elle a voulu servir. Elle a voulu voir et corriger encore les épreuves du numéro qui devait paraître deux jours avant sa fin. Elle a été l’âme de cette publication qu’elle a marquée de son empreinte intelligente et généreuse ». Intelligent et généreux Et effectivement. Aux écoutes dans ses vingt premières années, est déjà intelligent et généreux. Il aborde avec une modestie et une tolérance qui n’empêchent pas une grande pertinence, les grandes problématiques de la vie des malentendants. Il prend, comme on peut le lire dans un numéro de 1934, « soin de sa robe et de chacune de ses pages (…) avec coquetterie et sollicitude pour que le contenu soit varié et plaise à des lecteurs de mentalités différentes » . Les malentendants sont mis à contribution pour rédiger des articles, des voyages sont organisés pour les abonnés, un fonds pour solliciter des dons afin de financer des abonnements est créé, alors que sont déjà récurrentes les préoccupations financières inhérentes à tout journal « à but non lucratif ». En 1944, un éditorial se félicite même que le journal ait « tenu le coup », évitant le « sort commun à tant d’autres ». Et puis, la lecture des noms qui émaillent les comités de rédaction successifs du magazine, malentendants, médecins, bénévoles, est riche en enseignements, garante de sa qualité rédactionnelle. Entre autres noms, on peut ainsi retrouver ceux des Dr Curchod et Fath de Lausanne, de Melle Moreillon également de Lausanne, du Dr Morard de Fribourg, de Jacques Vuilleumier de Tramelan, de M. Junod de Genève, de Marc Jaccard du Locle, de Melle Gerhard de Château-d’Oex, de M. Mouchet de Neuchâtel, plus récemment de Lilia Pellet, etc. Pendant près de 90 ans, tant de bonnes fées se sont penchées sur le berceau du bébé et ont contribué à le faire grandir puis prospérer au service des malentendants, qu’il serait bien difficile de citer tous leurs noms. Hommage leur soit rendu ici. Comme dans tout journal, il y a également des lettres anonymes, que le comité de rédaction rejette fermement au nom d’une éthique sourcilleuse, des erratums, des mises en garde et des jeux. Pour ne paraître que tous les deux mois, aux écoutes est complet, responsable, varié et proche de ses lecteurs, qui le plébiscitent et sont toujours très sensibles aux mots d’encouragements qu’on peut, à chaque édition, y lire : en 1975, l’éditorial du magazine, sensible à la difficile réalité des malentendants, réitère son crédo avec force et sagesse : « aux écoutes vous dit : courage, confiance, nous ne sommes jamais seuls. Nous avons besoin les uns des autres. Accepter son infirmité, regarder tout ce que l’on possède encore, n’est-ce pas un privilège ? » . Bien des femmes et des hommes se sont donc dévoués pour aux écoutes et pour la cause des malentendants. Si les humains partent, leur œuvre reste. Aux écoutes a donc perduré et duré au fur et à mesure des décennies, sans jamais perdre ni son âme, ni sa vocation. Son aspect en revanche a bien souvent changé, et à l’instar du tournant qu’il s’apprête à prendre bientôt, il a toujours su s’adapter à son époque, se renouveler tout en restant fidèle à sa mission, grâce à ses comités de rédactions successifs. La couleur est progressivement introduite en bichromie bien sûr, puis en multichromie, les polices de caractère évoluent, les publicités et les petites annonces s’étoffent, la couverture change et subit régulièrement des rafraîchissements, avec des photographies qui à chaque fois contribuent à le rajeunir. Le prix de l’abonnement, toujours modeste pour demeurer accessible au plus grand nombre, s’adapte à l’inflation, il passe à 6 francs en 1963, puis à 10 francs dans les années 70, 20 francs en 1983, 25 francs dans les années 90. Les problématiques abordées évoluent également avec les questions économiques et financières qui sont de plus en plus souvent abordées au fur et à mesure que se développent les assurances sociales. Tournant majeur Avec le tournant du siècle à l’aube des années 2000, aux écoutes connaît un changement majeur : la SLRS dont il est l’organe officiel, change de statut et se transforme en une toute jeune fondation, forom écoute. « Hervé Hoffmann, qui est à ce moment-là devenu le directeur de la fondation, a engagé un profond changement du magazine, un peu moins tourné vers la vie des amicales, même si celle-ci a continué à être amplement traitée, et plus vers des thématiques globales des malentendants, techniques, sociales, économiques », raconte Anne Grassi employée de la fondation depuis de longues années. En 2010, sous la houlette de Jean-Pierre Mathys, aux écoutes s’agrandit littéralement et change de format et de maquette pour s’éloigner encore un peu plus du modèle amicalien et devenir un magazine de plus grandes dimensions, complètement en couleurs, moderne et complet, dédié à l’information autour de la surdité, de ses conséquences, de ses prises en charges et de son coût social et psychique pour le malentendant. Des témoignages et des reportages y sont introduits en grand nombre. « Nous allons donner aussi souvent que possible, la parole aux malentendants, aux associations et aux amicales disséminées aux quatre coins de la Romandie, en donnant également un maximum d’informations sur l’actualité de la malaudition » , écrit ainsi son rédacteur en chef Jean-Pierre Mathys, dans son éditorial de janvier 2010. Un changement graphique et éditorial évident, très bien accueilli par les lecteurs, et qui s’inscrit dans la continuité des engagements pris par le journal depuis sa fondation quelque 90 ans plus tôt. « Vaillants et utiles » Trait d’union presque centenaire entre forom écoute et les malentendants, aux écoutes s’apprête donc aujourd’hui à vivre un nouveau changement de son histoire, en s’adaptant aux évolutions technologiques. Le papier s’efface désormais et, par la magie du numérique et de l’informatique, laisse la place à de nouveaux supports résolument modernes : ordinateurs, tablettes, smartphones... Mais si les supports évoluent, la vocation reste la même, puisque ses fidèles lecteurs continueront à y trouver le contenu qui fait depuis si longtemps son succès, mélange de proximité, de témoignages et d’informations utiles à leur quotidien. Sur internet, et avec une caisse de résonnance démultipliée grâce au web, aux écoutes continuera ainsi à fournir aux malentendants et selon les propos de Fridette Amster dans le premier numéro paru en 1924, « les moyens d’être vaillants et utiles ». SUIVANT PRECEDENT

  • « Le monde politique est plus ouvert que le monde du travail » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine « Le monde politique est plus ouvert que le monde du travail » 2 août 2024 Publié le : Âgé de 52 ans, Vincent Guyon est le premier sourd-malentendant à siéger dans un exécutif en Suisse. Depuis 2021, cet homme au parcours hors norme est municipal à Rances (VD) où il gère les routes, les pompiers et l’éclairage public. Depuis quand êtes-vous malentendant ? En fait, je suis sourd de naissance. Je suis né en Afrique, et quand nous sommes tous rentrés en Europe - j’avais deux ans-, mes parents se sont rendu compte que je n’entendais pas et que quelque chose n’allait pas. Au service d’ORL du CHUV, on a alors posé le diagnostic de surdité totale des deux oreilles. D’après ces tests, je ne percevais que quelques sons aigus. A l’âge de 4 ans, je ne parlais pas, mais ma maman communiquait avec moi en mimant. Puis, tout a changé lorsque mes parents ont appris le langage parlé complété. Avez-vous été appareillé ? Oui vers l’âge de 7-10 ans, mais cela ne servait à rien, donc je n’en porte pas depuis longtemps. Sans appareils, comment faites-vous pour comprendre aussi bien tout ce que l’on vous dit ? Grâce à la lecture labiale ! Je ne comprends pas tout, mais environ 80% des propos ! Comment se fait-il que vous oralisiez si bien et soyez capable de communiquer sans avoir recours à la langue des signes ? Mon père qui est français, avait un cousin sourd qui a grandi dans un petit village de France où il avait pu s’intégrer sans la langue des signes. C’est pour cette raison que mes parents étaient favorables à la méthode oraliste qu’ils jugeaient meilleure pour mon intégration. Cela dit, à l’âge de 18 ans, un peu par curiosité, j’ai quand même choisi d’apprendre la langue des signes. Comment s’est déroulée votre scolarité ? J’ai fait toute ma scolarité obligatoire pas loin de Rances, à Valleyres et à Chavornay, puis en école privée à Lausanne... Et il m’a fallu énormément travailler. Mais comme je suis quelqu’un de très persévérant et que je viens d’une famille de battants, c’est un peu une tradition (rires)… Et puis bien sûr, la logopédie et le soutien de ma mère m’ont beaucoup aidé. Une anecdote pour l’illustrer : à l’âge de 10 ans, j’ai eu un grave accident de vélo qui m’a valu des semaines de coma et l’oubli de tout ce que j’avais appris à l’école. A peine rétabli, ma mère m’a remis au travail et je consacrais toute mes vacances, y compris d’été, à rattraper ce que j’avais perdu ! D’où vous vient cette force de caractère ? Probablement de cette tradition familiale et de ma foi chrétienne qui m’ont beaucoup poussé et soutenu. Qu’avez-vous fait après l’école obligatoire ? J’ai raté d’un demi-point l’entrée au gymnase, alors que mon rêve était de faire l’université pour devenir archéologue. J’ai donc dû me résoudre à faire une école de commerce, puis je suis devenu employé de bureau. Pourquoi avez-vous décidé de vous engager en politique ? Je me suis toujours intéressé à la politique suisse et, habitant à Rances, je me suis un jour dit : pourquoi pas ? La première fois que je me suis présenté, j’ai eu une voix, c’était la mienne (rires), la deuxième fois 4 voix, celles de mes amis. Et puis quatre ans plus tard en 2020, je me suis présenté à la Municipalité lors d’une élection complémentaire, mais sans vraiment y croire. Quand on est venu me féliciter, j’ai répondu : « Vous vous foutez de moi ? ». Et en effet, j’avais bel et bien été élu au 1er tour avec 95 voix ! Comment expliquez-vous cette élection ? J’habitais depuis 23 ans dans le village, tout le monde me connaissait et comme je m’impliquais beaucoup dans la vie locale, je devais avoir une certaine popularité. Quel dicastère occupez-vous ? Les routes, l’éclairage public, les collecteurs et les pompiers. Cela fait un gros 25% de travail, parfois beaucoup plus lorsque l’on sort d’une période de gros orages comme celle-ci. Comment se déroulent les séances du conseil communal et de la municipalité ? Cela se passe bien grâce à l’interprète en langage parlé complété dont je peux disposer, même si cela crée un décalage dans la communication. Pour être honnête, j’ai parfois de la frustration car il est souvent difficile de s’imposer quand on doit lever la main pour intervenir. Cela peut être très fatiguant, surtout quand les séances s’étirent en longueur, parfois jusqu’à 4 heures. En 2022 vous avez été réélu. Cela veut donc dire que vous avez bien travaillé ? Cela veut surtout dire que les gens me font confiance et j’en suis très heureux. Je me suis présenté aussi en 2022 au Grand conseil vaudois car c’est un lieu où on peut agir plus, puisqu’on y fait les lois. Je n’ai pas été élu faute de quorum. Enfin, j’ai même été candidat aux fédérales car je pense que dans le monde où l’on vit, la démocratie doit vraiment être défendue. Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans votre parcours ? Franchement, cela a été et c’est toujours d’ailleurs, de trouver du travail. Étonnamment, le monde politique est plus ouvert que le monde du travail et malgré mon CV et mon parcours dans les fédérations internationales de sport pour les sourds, je n’arrive pas à en trouver. Peut-être est-ce dû également à mon âge. J’espère qu’avec un peu de chance, je trouverai la bonne occasion au bon moment et que quelqu’un me fera confiance. Tout de même, êtes-vous conscient d’être un modèle ? Je sais que voir un sourd élu et siéger a suscité des vocations parmi les personnes sourdes et malentendantes. C’est peut-être la chose dont je suis le plus fier. SUIVANT PRECEDENT

  • L'OMS célèbre la Journée mondiale de l'audition ce 3 mars | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine L'OMS célèbre la Journée mondiale de l'audition ce 3 mars 1 mars 2017 Publié le : La Journée mondiale de l’audition de l'OMS est célébrée ce 03 mars. L'occasion de rappeler que la déficience auditive est l'un des troubles qui affecte une grande part de la population de la planète et a un grand impact sur la vie et la santé des gens. Mais la perte d’audition figure également parmi les troubles qui peuvent être traités et évités de manière plus efficace et rentable. Plusieurs études en Europe ont montré qu'entre 10 et 12% de tous les adultes déclarent eux-mêmes souffrir d’une déficience auditive. Cela signifie que plus de 52 millions de personnes en Europe déclarent elles-mêmes avoir une déficience auditive. À l'échelle mondiale, l'OMS a trouvé que la déficience auditive non constatée, en utilisant ses chiffres sur la prévalence de la perte d’audition mesurée, représente un coût élevé pour l'économie mondiale, soit 750 milliards de dollars par an. Dans la seule Europe, le coût sociétal de la déficience auditive non prise en charge est estimé à 178 milliards d'euros par an. Principales économies « Il y a un dicton qui dit : « Ce qui n’est pas utilisé est gagné ». Mais dans le cas de la déficience auditive, de petits investissements dans la prévention et le traitement de la déficience auditive entraînent des économies importantes. Nous devons prendre des mesures contre la déficience auditive non prise en charge. C'est un investissement judicieux. », déclare le secrétaire général de l'EHIMA, l'Association européenne des fabricants d'aides auditives, Søren Hougaard. «Tout d'abord, il est important de prévenir la déficience auditive. Se protéger en particulier contre le bruit fort et les sons élevés est important. Sur le lieu de travail mais aussi de plus en plus lors de nos loisirs. Mais beaucoup de gens peuvent également suivre un traitement contre leur déficience auditive et ainsi augmenter leur qualité de vie. Aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui vivent avec une déficience auditive non prise en charge », explique le président de l'AEA (European Association of Hearing Aid Professionals ), Mark Laureyns. Parmi les principaux coûts du non traitement de la déficience auditive sont l'augmentation des coûts des soins de santé. Il est documenté que la déficience auditive est associée à la dépression, le déclin cognitif et la démence. Un autre coût social important de la perte auditive non prise en charge est l'augmentation du chômage, la retraite anticipée et la baisse des recettes fiscales et d'autres coûts sociaux en raison du retrait, des difficultés de communication et de l'isolement social. En effet, la déficience non prise en charge entraîne un besoin en soutien et des coûts supplémentaires pour l'éducation. Avantages du traitement «La société bénéficiera à grande échelle de l'augmentation du traitement de la déficience auditive. La société bénéficiera énormément de la réduction des coûts pour les soins de santé, des prestations de chômage et des pensions ainsi que les autres coûts sociaux, tout en augmentant les recettes fiscales. Les coûts sociétaux du traitement de la déficience auditive sont extrêmement faibles par rapport au coût de la déficience auditive non prise en charge», explique Lidia Best, vice-présidente de l'EFHOH, la Fédération européenne des malentendants. (Source: www.hear-it.org ) SUIVANT PRECEDENT

  • Une langue des signes pour tous | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Une langue des signes pour tous 16 mars 2018 Publié le : Une langue des signes universelle, enseignée aux malentendants comme aux entendants depuis le début de l’école obligatoire, serait-elle envisageable ? Le point. Instaurer un apprentissage simple de la langue des signes, LSF, destiné aux entendants, afin que les malentendants puissent mieux intégrer notre société, c’est ce que suggère la jeune Juliette Perrin, implantée des deux oreilles à l’âge de deux ans et demi et trois ans, après un examen de potentiels évoqués au CHUV et un verdict de surdité profonde. Juliette, qui fêtera ses 16 ans en avril prochain, soulève aujourd’hui une idée pertinente pouvant améliorer le quotidien des élèves malentendants et entendants, ainsi que du corps enseignant. « Je pense qu’il faudrait apprendre aux entendants des signes de base universels. Le problème c’est que chaque langue des signes est différente, de par la langue même et de par la culture du pays. Entre les cantons de Genève et Vaud, par exemple, le signe « chien » diffère. Un vrai casse-tête ». Que suggèrent les autorités compétentes ? Nous avons interrogé le Département fédéral de l’Intérieur qui nous renvoie au niveau cantonal. « En effet, la pédagogie spécialisée est, depuis la RPT (Réforme de la péréquation financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons), de la compétence exclusive des cantons. Vaud, comme à ma connaissance les autres, ne prévoient pas un enseignement généralisé de la langue des signes, tant pour les enseignants que pour les élèves. Au vu du nombre d'enfants et de jeunes concernés, une action systématique serait disproportionnée », explique Serge Loutan, chef auprès du Service de l'enseignement spécialisé et de l'appui à la formation, SESAF, chapeauté par le DFJC. Le Canton de Vaud, dans le cadre de sa politique d'intégration des élèves sourds ou malentendants, développe différentes actions (voir sous : https://www.vd.ch/autorites/departements/dfjc/sesaf/ , parmi lesquelles l’intégration à l'Ecole cantonale pour enfants sourds, ECES. Détails sous : https://www.vd.ch/themes/formation/pedagogie-specialisee/eces/ « Par ailleurs, au niveau de l’enseignement spécialisé, le SESAF est actuellement en discussion avec la Haute école pédagogique du Canton de Vaud, HEP, pour introduire un cours de base de LSF pour tous les étudiants en Master », détaille Serge Loutan. Public ou privé ? Est-ce que les écoles spécialisées pour des enfants sourds ou malentendants constituent la solution ? « C’est à double tranchant. Personnellement, je préfère être dans une école publique de peur d’être isolée et stigmatisée le jour où je me retrouve dans le système public. Il me paraît bénéfique de grandir dans une société pour tous », renchérit Juliette, qui, très jeune, a appris la langue des signes, puis le langage parlé complété, LPC, accompagnée d’une codeuse durant sa scolarité. Elle a suivi le jardin d’enfants de l’ECES jusqu’à l’âge de quatre ans et y a appris la LSF. En parallèle, ses parents et grands-parents y suivaient aussi ces cours avec les autres pères et mères. Après un an et demi d’intégration partielle entre l’ECES et l’école enfantine, Juliette est scolarisée dans l’école traditionnelle. Avoir été implantée très tôt lui permet de s’exprimer normalement. « J’ai tout de même subi des pressions de la part de mes camarades et j’ai dû apprendre à m’imposer ». Elle apprécie tout particulièrement sa nouvelle « indépendance » d’étudiante et si elle devait se faire implanter aujourd’hui, elle hésiterait, consciente des conséquences. « Après quinze ans de vie sans implants, il me semblerait difficile de subir une opération qui plus est douloureuse, et de devoir modifier mes habitudes ». En première année de gymnase section biologie-chimie, l’adolescente studieuse n’a pas encore choisi une voie professionnelle et elle profite de son temps libre pour jouer du piano, skier et faire de la photo. Durant une période, la jeune vaudoise désirait devenir réalisatrice et a suivi l’équipe de l’émission « Signes » durant une semaine assistant, entre autres, à des interviews de personnes sourdes hospitalisées en urgence au CHUV. Par ailleurs, une vidéo pertinente a été réalisée relatant l’arrivée aux urgences d’une personne entendante, où le personnel est malentendant. (Breaking The Silence » https://vimeo.com/104993788 ) Un système unique linguistique universel ? Il existerait plus de 120 langues des signes à travers le monde. Difficile alors d’en créer une seule. Lorsque des événements internationaux, qui réunissent des personnes sourdes ou malentendantes de différents pays, ont lieu, il est nécessaire de faire appel à des interprètes en angue des signes ! La pantomime utilisée par deux personnes sourdes ou malentendantes de langue différente constitue des gestes très descriptifs des situations ou des idées qu'elles veulent transmettre. Il paraît alors possible d’identifier des signes appartenant clairement à l'une ou l'autre des langues, ce qui conforte l'illusion d'un système linguistique unique ou iconographique. Se faire comprendre et entendre reste complexe à toutes les échelles. SUIVANT PRECEDENT

  • Des jeunes récompensés | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Des jeunes récompensés 26 octobre 2018 Publié le : Depuis 2004, les élèves, étudiants et apprentis souffrant d’une déficience auditive, se voient remettre un prix honorifique par forom écoute, la fondation romande des malentendants, au terme de leur formation. Tous les jeunes malentendants terminant une formation scolaire ou professionnelle reçoivent un prix honorifique de forom écoute. La responsable Michèle Bruttin a lancé ce concept en 2004, dans le but de féliciter ces jeunes vaillants, qui sont allés jusqu’au terme de leurs projets, certificats ou diplômes en poche, avant de plonger dans le monde professionnel ou de vivre d’autres expériences. Chaque année, forom écoute honore les primés dans le cadre de la remise des diplômes et certificats ; au fil des ans, vous avez eu l’occasion de rencontrer bon nombre de ces jeunes. Comment perçoivent-ils ce prix votre démarche ? Dans l’ensemble, ils sont reconnaissants et la plupart découvrent l’existence de forom écoute. Quels types de relation génèrent ces rencontres ? Des contacts réguliers pris par la Commission Jeunesse via les réseaux sociaux et par notre Fondation, pour les inviter gratuitement à toutes sortes de loisirs. Journée nationale de l’audition, sortie karting, week-ends à ski, journée à thème, etc. Sont-ils nombreux à connaître l’existence de la Fondation et semblent-ils intéressés par les aides et conseils que vous fournissez ? A ce jour, environ 350 jeunes ont été contactés et une minorité nous répond. Je pense qu’ils utilisent plutôt les informations sur notre site. Comment peut-on optimiser leur position dans le monde professionnel ? En les incitant à éviter de préciser leur malaudition et appareillage dans leur CV mettent un maximum de chances de leur côté, à valeur égale sur le papier, d’obtenir un premier entretien. Le mot de la fin ? Avant le terme de leur scolarité obligatoire, il serait utile que, par les structures de soutien dont ils bénéficient automatiquement, ils nous soient présentés ou sachent que nous existons. Mélanie raconte Grâce à cette remise de prix, Mélanie Fernandes Paiva, qui vient de terminer son apprentissage, a découvert la Fondation. « Jusqu’à ma rencontre avec Michèle Bruttin, j’ignorais l’existence de forom écoute, laquelle me permet désormais de m’informer sur les prestations via le site, de les utiliser et d’en parler à mon entourage ». La jeune femme, diagnostiquée sourde profonde d’une oreille et sourde moyenne de l’autre vers l’âge de deux ou trois ans, est née sourde et souffre, en parallèle, du syndrome de Johanson-Blizard, maladie génétique transmise selon le mode autosomique récessif, associant une aplasie congénitale du cuir chevelu, une aplasie des ailes narinaires, une surdité bilatérale, des malformations dentaires et une insuffisance pancréatique exocrine. Elle se développe différemment d’une personne à l’autre. Pour Mélanie, se sont succédé des problèmes respiratoires, capillaires, de la mâchoire engendrant des opérations et des soins. La jeune femme aujourd’hui âgée de 21 ans a donc vécu des absences répétées durant sa scolarité. Scolarité qu’elle a suivi entre l’école publique, partiellement assistée par une aide interprète, et l’Institut St-Joseph en section de surdité. « J’ai vécu nombreuses frustrations, la solitude et l’intolérance. J’étais parfois apte à ignorer les remarques, parfois au contraire, je sortais de mes gongs. Malgré cela, j’ai fait de belles rencontres, notamment avec une autre élève sourde. Nous avons suivi les cours ensemble durant trois ans et nous nous sommes souvent épaulées ». Mélanie a une forte personnalité, elle est tenace et n’a jamais rien lâché. Si elle témoigne aujourd’hui, c’est pour délivrer un message aux autres jeunes subissant un handicap. « Le moteur, c’est la motivation, c’est avoir confiance et connaître ses limites. J’ai appris à me découvrir, à me battre aussi et c’est durant mon apprentissage d’assistante en pharmacie, que j’ai compris que j’avais des capacités. Mes résultats d’évaluation hebdomadaires étaient très probants et m’ont réellement donné de l’assurance ». Si la jeune fille a été dispensée d’allemand durant sa scolarité, a contrario, elle a été obligée de l’apprendre dans le cadre de son apprentissage. Après avoir bûché jusqu’à ne plus sortir le week-end durant une année, elle a passé les examens avec la moyenne. « Je me suis toutefois opposée aux examens oraux. J’étais effrayée à l‘idée de devoir prononcer des phrases et j’avais peur que les experts ne me comprennent pas ». Toutes ces expériences lui ont permis de trouver sa propre identité, de prouver d’où elle vient et de l’assumer. La langue des signes l’a aidée à le découvrir et à pouvoir enfin communiquer. Elle a appris le français vers cinq ou six ans, plus jeune, elle mimait des gestes simples. « J’ai toujours annoncé ma surdité, du coup les personnes en face de moi averties pouvaient faire un effort de compréhension. J’ai dû en faire tellement… ». Outre le racket, les commentaires déplacés et la mise à l’écart, Mélanie se voit refuser une place d’apprentissage sous prétexte que son handicap lui permettait de faire uniquement des ménages ! « Le plus incompréhensible, c’est que ce maître d’apprentissage a un enfant lourdement handicapé. Malgré cela, il m’a repoussée. » Aujourd’hui, son CFC en poche, la jeune femme est en stage de six mois au Centre les Chemain’S, en vue d’une formation de trois ans pour devenir éducatrice. « L’AI n’entre pas en ligne de compte pour suivre un second apprentissage et j’ai toujours été tentée par ce domaine ». Elle vient de mettre sa candidature sous pli pour entrer à l’Ecole Supérieure Sociale Intercantonale de Lausanne, ESSIL. « J’aime aider les gens, je me sens utile. Le Centre offre des ateliers, des moments de partages et d’échanges pour que les gens ne se sentent pas seuls et deviennent autonomes. J’ai choisi ce stage car je suis dans mon monde et je peux les comprendre », conclut-elle. Langue universelle : la communication Marcie Cerf vit à Courtemautruy dans le Jura. La jeune femme a longtemps vécu sa malentendance comme un néant. Elle a ensuite pu constater que son handicap lui permettait de développer son sens de l’observation sur son environnement. Si voir la malentendance comme une richesse plutôt qu’un appauvrissement a été difficile, elle ne deviendrait entendante pour rien au monde. « Cela fait partie de moi, mes appareils constituent un élément de mon corps ». Dans le cadre scolaire, les points positifs lui ont paru rares. Malgré cela, Marcie avait de bons résultats. Même si certains enseignants étaient réellement attentifs, peu remarquaient vraiment ses difficultés auditives. Ses parents ont dû prouver qu’elle en avait pour obtenir des cours de soutien. Les dernières années ont été assez éprouvantes avec le sentiment de perdre du temps. La jeune femme désirait étudier des branches utiles pour son avenir. Elle avait la possibilité de suivre le gymnase, une école d’art dans le but de vivre de la photographie ou de la couture, ou un apprentissage ; son choix s’est porté sur ce dernier, lequel a abouti à un CFC d’employée de commerce. « Il me paraissait idéal pour devenir indépendante, trouver un travail et économiser de l’argent ». Un de ses rêves était de suivre des cours de langues à l’étranger. Elle maîtrise bien l’anglais, se débrouille en allemand, suis des cours d’espagnol et connaît l’alphabet japonais et coréen. Excusez du peu, surtout avec un handicap auditif conséquent ! « J’ai évidemment éprouvé quelques difficultés, mais suis partie en mars dernier réaliser un séjour linguistique et ai appris à aimer les langues. Par chance, j’ai des amis à l’étranger et ambitionne de leur rendre tour à tour visite ». La jeune femme aspire à connaître la langue des signes, utile car son audition est en baisse. De plus, elle désire apprendre une langue asiatique, le russe et tant d’autres, à découvrir dans les années à venir. « Il y a tellement d’endroits où je rêve d’aller et de langues que j’ai envie de maîtriser afin de communiquer. Lorsque Marcie explique sa surdité et sa capacité à lire sur les lèvres aux gens, leurs réactions la surprennent. « Chacun réagit de manière différente. On me demande « mais tu n’entends vraiment rien ? » ou « fais-moi essayer tes appareils… c’est quoi ce bruit ? », « ça doit être horrible d’avoir des appareils ». Certains essaient de communiquer, d’autres se moquent ou sont gênés. Je voudrais leur faire comprendre ce que je subis en leur mettant des protecteurs Pamir sur les oreilles ou de la musique » ! Marcie se sent plus à l’aise en échangeant avec d’autres malentendants. Ne rien comprendre à la conversation est « normal ». « J’aimerais encore préciser que dans ma situation, je suis obligée de regarder la personne avec qui je communique, en laissant de côté mon téléphone portable ou quoi que ce soit d’autre. Cela permet de créer un contact direct et c’est enrichissant ». A travers ces deux témoignages, les obstacles surmontés prévalent dans l’intégration à l’école, dans le cadre professionnel et dans la vie. L’estime de soi, la confiance, la curiosité et les projets donnent des ailes ! SUIVANT PRECEDENT

  • Perte auditive liée à la prise de médicament | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Perte auditive liée à la prise de médicament 22 octobre 2018 Publié le : Le Cisplatine contre le cancer peut provoquer une déficience auditive. Des scientifiques le prouvent. Selon une étude parue début septembre dernier, des chercheurs américains soutiennent que le médicament appelé Cisplatine, destiné aux traitements de chimiothérapie contre le cancer, est toxique pour l’oreille interne et provoque une déficience auditive qui s’aggrave après chaque traitement. Le Cisplatine, kesako ? Le Cisplatine combat le cancer, utilisé par traitement de chimiothérapie. Cet antinéoplasique est un complexe métallique inorganique possédant du platine. Prescrit à environ 10 à 20% de tous les patients cancéreux, il entraîne une déficience auditive permanente chez 40 à 80% des patients adultes et au moins la moitié des enfants qui le reçoivent, ainsi que des médicaments. Pourquoi ? Les scientifiques ont mesuré et cartographié le Cisplatine dans les tissus de l'oreille interne chez la souris et chez l'homme et ont découvert que des formes s'accumulaient dans l'oreille interne. Les résultats suggèrent que l'oreille interne absorbe facilement le Cisplatine, mais que son élimination est très limitée. Dans la plupart des régions du corps, il est éliminé dans les jours ou les semaines suivant le traitement, mais dans l’oreille interne, le médicament reste beaucoup plus longtemps. Les résultats de l'étude permettent d'expliquer pourquoi le Cisplatine est si toxique pour l'oreille interne et la déficience auditive. Celle-ci peut survenir longtemps après le traitement et est plus grave chez les enfants que chez les adultes. Les scientifiques suggèrent que l'oreille interne n'est pas capable de se débarrasser de ce médicament et que les cellules de l'oreille interne, qui sont importantes pour l'audition, meurent parce qu'elles sont exposées au médicament pendant une longue période. La strie vasculaire dans la région de l'oreille interne pourrait être ciblée pour prévenir la déficience auditive suite à la prise de Cisplatine. L'équipe de recherche a trouvé la plus forte accumulation dans ces stries vasculaires. Celles-ci aident à maintenir la charge électrique positive dans le liquide de l'oreille interne que certaines cellules ont besoin de détecter. Ils ont déterminé que l'accumulation de Cisplatine dans la partie de la strie vasculaire de l'oreille interne contribuait à la déficience auditive. « Nos résultats suggèrent que si nous pouvons empêcher le Cisplatine d'entrer dans la strie vasculaire de l'oreille interne pendant le traitement, nous pourrions être en mesure de protéger les patients cancéreux de développer une déficience auditive induite par ce médicament », a annoncé Lisa L. Cunningham, Ph.D., chef de l’Institut national sur la surdité et autres troubles de la communication (NIDCD) des National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis. Informations complémentaires : www.hear-it.org . Sources:www.ncbi.nlm.nih.gov et Nature Communications. SUIVANT PRECEDENT

  • Bluetooth LE Audio, un pas en avant pour les malentendants | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Bluetooth LE Audio, un pas en avant pour les malentendants 23 mars 2020 Publié le : De nouvelles fonctionnalités et performances pour les utilisateurs d’aides auditives via de Bluetooth LE Audio d’ici 2021. Enquête. Du nouveau en matière de technologie. Bluetooth Special Interest Group, SIG, lance le BLE Audio sans-fil future génération avec une qualité de son directement dans les supports auditifs ou les implants. Le Bluetooth LE Audio permettra de faire migrer l'implantation d'un profil audio sur la partie Low Energy du Bluetooth, bien plus dynamique et plus prometteuse pour l'avenir. Selon le fondateur de la start-up française Tempow, Vincent Nallatamby, laquelle développe une technologie pour connecter entre eux des écouteurs et des enceintes de marques différentes : « le Bluetooth, protocole basse consommation plus ou moins dédié à l'audio à la base, n’est pas que pour la musique. Entre sa version 1.0 et sa version 3, seul le Bluetooth dit Classic existait, peu adapté aux objets connectés naissants, car davantage à l'aise avec l'envoi continu de données. À partir de la version 4.0, vint se greffer un second type de Bluetooth à la norme le Wibree Bluetooth Smart, puis Bluetooth Low Energy. Cohabitaient ainsi, sans être les mêmes, deux types de Bluetooth, une cohabitation qui est toujours en cours à l'heure actuelle ». Ne fonctionnant pas de la même façon, une puce Bluetooth Low Energy ne peut pas se connecter avec une puce Bluetooth Classic, les deux étant deux parties d'un protocole. Le premier est clairement là pour l'envoi de données continues et un débit plus élevé, le second tire son avantage des petites données ponctuelles et la gestion infiniment meilleure de la mise en veille. « Avec la diffusion directe de signaux audio dans des situations bruyantes, le Bluetooth LE Audio nous aide à fournir un meilleur service aux utilisateurs d'appareils auditifs et aux implants. Nous nous attendons à ce que la simplicité et l'accessibilité de cette solution conduisent à une plus grande popularité et couverture par rapport aux systèmes précédents », déclarait en début d’année le secrétaire général de l'EHIMA (European Hearing Instrument Manufacturers Association), Stefan Zimmer. Dès 2021, il sera aisé d’écouter de la musique stéréo dans les lieux culturels ou les églises. Dans les transports publics, les émetteurs LE permettront d’être à jour sur les informations relatives à leur voyage. L’installation de ces systèmes sera plus économique et les lieux publics plus facilement accessibles pour toute personne malentendante. Du côté du fabricant spécialisé dans les systèmes miniaturisés de communication sans fil et dans les protections auditives intelligentes, Phonak Communications, installé à Morat /FR, Amre El-Hoiydi, responsable de l’ingénierie des systèmes, explique son point de vue sur l’avenir du BLE, sur les impacts positifs pour les personnes malentendantes et pour les fabricants. « Durant plusieurs années, la connexion sans fil entre des appareils auditifs et des téléphones mobiles n’était possible qu’avec une solution propriétaire disponible seulement sur une marque de smartphones. A partir de 2018, Sonova a rendu possible la compatibilité de ses appareils auditifs Phonak Marvel avec tous les téléphones mobiles grâce au support de Bluetooth Classic dans la puce SWORD, développé par Phonak Communications à Morat. Bluetooth LE Audio va rendre possible la diffusion du son à plusieurs utilisateurs à la fois et permettre à l’avenir à tous les fabricants de proposer des appareils auditifs compatibles avec les téléphones de nouvelle génération, quelle que soit leur marque. » Plus d’informations sur : www.bluetooth.com SUIVANT PRECEDENT

  • Rapport annuel | FoRom Ecoute

    Découvrez nos réalisations, nos projets et les impacts de notre travail pour soutenir les malentendants. Rapport annuel TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ TELECHARGEZ

  • Prévention contre le bruit, quand l’OFEV s’en mêle | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Prévention contre le bruit, quand l’OFEV s’en mêle 13 janvier 2020 Publié le : L'exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses détruit peu à peu les cellules ciliées de l'oreille interne. Elle conduit progressivement à une surdité irréversible. L’OFEV prend des mesures. Si une exposition à un niveau de 70 dB(A) durant plusieurs heures peut entraîner des signes de fatigue auditive, les dangers pour l’audition sont réels pour des expositions chroniques à des niveaux atteignant ou excédant 80 dB(A) sur 8 heures. On sait également qu’un son très intense autour de 120 dB(A) génère de la douleur et entraîne immédiatement des lésions importantes et irréversibles pour les tympans et les structures ciliaires de l’oreille interne. Des ruptures ciliaires définitives peuvent notamment se produire avec des sons de durée très brève, appelés sons impulsionnels, et d’intensité supérieure à 130 dB (A). Il est important de noter que le seuil d’apparition de la douleur est très supérieur aux niveaux d’apparition des premiers risques pour l’oreille (70-80 dB(A)), d’où l’importance de la mise en place de mesures préventives. Dans son rapport sur les lignes directrices en matière de bruit dans l’environnement publié en 2018, les spécialistes en la matière au sein de l’Organisation mondiale de la santé, OMS, recommandent de réduire la moyenne annuelle d’exposition résultant de toutes les sources de bruit liées aux loisirs à moins de 70 dB selon l’indicateur LAeq,24h. « Nous considérons qu’un niveau sonore supérieur à cette valeur est associé à des effets néfastes sur la santé. Le principe d’égale énergie peut être utilisé pour trouver les limites recommandées d‘exposition pour les autres moyennes temporelles ». Ainsi, le bruit doit être traité à sa source afin d’éradiquer les émissions sonores toxiques. A cet effet, l’office fédéral de l’environnement, OFEV, prend des mesures. Législation sur la protection contre le bruit La loi sur la protection de l'environnement et l'ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB) ont pour but de protéger la population contre le bruit nuisible ou incommodant. A cet effet, la Confédération a défini une méthode d'évaluation et des valeurs limites d'exposition concrètes pour les principaux types de bruit. Celles-ci ont été fixées de manière à ce que les immissions restantes ne dérangent pas de façon notable le bien-être des personnes touchées. En outre, la densification de l’espace bâti en Suisse, la démographie et le trafic croissants encouragent la Confédération à offrir un cadre de vie et des logements adéquats hors des nuisances sonores à la population particulièrement dans les zones d’habitation. « Il est évident que les nuisances sonores permanentes peuvent avoir de graves répercussions : lésions auditives irréversibles, stress, palpitation, pression sanguine et fréquence respiratoire accélérées. Elles sont à l'origine de troubles du sommeil, entravent la capacité de récupération, nuisent à une bonne communication, réduisent les capacités d'apprentissage et diminuent les performances », affirme le corps médical. Le corps étant en alerte lors de bruits indésirables, on diagnostique des effets néfastes sur la santé tels que nervosité, agitation, fatigue, abattement, agressivité, hypertension et plus encore, maladies cardio-vasculaires. Il existe également de grands risques de troubles de la concentration, de compréhension de textes, de mémoire à long terme et de motivation chez les écoliers, conduisant à une baisse de performance. « Cet état d’alerte produit par les hormones de stress peut entraîner des troubles de la communication et une tendance à l’isolement. De surcroît, cet isolement est bien connu chez les personnes subissant une perte auditive », expliquent les porte-paroles de l’OFEV. La loi sur la protection de l'environnement et l'ordonnance sur la protection contre le bruit, OPB, ont pour but de protéger la population contre le bruit nuisible ou incommodant. A cet effet, la Confédération a défini une méthode d'évaluation et des valeurs limites d'exposition concrètes pour les principaux types de bruit. Celles-ci ont été fixées de manière à ce que les émissions restantes ne dérangent pas de façon notable le bien-être des personnes concernées. Pour évaluer et limiter la pollution sonore, la législation sur la protection contre le bruit définit des valeurs de planification, des valeurs limites d’émission et des valeurs d’alarme, et ce pour différents types de bruit. Ces valeurs sont adaptées au degré de sensibilité de la zone exposée et sont plus basses la nuit que le jour. Actes et conséquences Pour les médecins spécialistes ORL, il est connu que l’on puisse souffrir temporairement de sifflements d’oreilles ou de bourdonnements tels acouphènes, ainsi que d'une baisse de l'acuité auditive à la suite d’une exposition à un bruit intense. « Cette fatigue auditive disparaît avec le temps si aucune nouvelle exposition au bruit ne survient, ce qui n’est pas le cas dans le cadre de nuisances sonores imposées comme au niveau du trafic, des logements ou des zones d’habitation ». Limiter la vitesse, par exemple, constitue une mesure efficace pour obtenir une réduction significative du bruit. En l’abaissant de 50 km/h à 30 km/h, comme la nuit dans certaines villes suisses, les émissions sonores sont réduites d’environ 3dB, ce qui correspond à une perception sonore de diminution du trafic de moitié. Les coûts liés au bruit généré par la circulation se sont élevés à 2'667 millions de francs en 2016. Ils se composent des coûts de la santé dus aux émissions sonores et des pertes de valeur des biens immobiliers. Le trafic routier est responsable de la majorité des coûts (80%). La même année, on comptait environ 1'197 millions de francs (45%) correspondant à des pertes de valeur de biens immobiliers. Sans omettre les effets du bruit sur l'audition également dus au fait d'expositions en milieu professionnel ou lors des loisirs et à des doses de bruit qui dépassent un niveau équivalent de 80 dB(A) sur 8 heures. Notre environnement quotidien nous expose bon gré mal gré au bruit excessif et le système auditif éprouve de la fatigue réversible jusqu'à entraîner une perte auditive définitive. Gageons que les mesures de l'OFEV nous en préservent et protègent les générations à venir. https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/bruit/info-specialistes/effets-du-bruit/effets-du-bruit-sur-la-sante.html Copyright : OFEV SUIVANT PRECEDENT

  • Une Taïwanaise se fait retirer une araignée vivante de son oreille | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Une Taïwanaise se fait retirer une araignée vivante de son oreille 10 novembre 2023 Publié le : L’histoire, à proprement parler incroyable, a été relatée le 26 octobre dernier par le journal « The New England Journal of Medicine ». A Taïwan en effet, une femme âgée de 64, et aux antécédents connus d’hypertension artérielle, a consulté parce qu’elle entendant dans son oreille gauche des bruits étranges : des cliquetis, des frottements et des crissements désagréables qui la réveillaient la nuit, au point qu’elle ne parvenait plus à dormir… 3 mm de diamètre De classiques acouphènes, comme tant de personnes présentant des troubles de l’audition en rapportent fréquemment ? Du tout ! Quelle ne fut pas la surprise des médecins qui l’ont examinée à l’aide d’un otoscope, lorsqu’ils identifièrent, nichée au fond de son conduit auditif gauche, une petite araignée de 3 mm de diamètre et… tout à fait vivante. Pour extraire le petit insecte dont on peut voir les images sur le compte X (ex-twitter) du New England Journal of Medicine , les spécialistes ORL ont dû avoir recours à une canule et à un petit tube d’aspiration, qui a ramené non seulement la petite araignée, mais également sa coquille de mue, laissant croire dans un premier temps que l’oreille recelait non pas une, mais deux insectes. Selon les déclarations à la chaine NBC News du Dr Tengchin Wang, directeur d’ORL de l’hôpital de Tainan à Taïwan et auteur de l’étude, la patiente « n’a pas ressenti de douleur en raison de la très petite taille de l’araignée entre 2 à 3 mm ». A Toulouse, déjà… Pour spectaculaire qu’il soit, l’événement n’est pas si rare, puisque les insectes représentent en moyenne 15 à 20% des corps étrangers que l’on peut retrouver à l’intérieur de nos oreilles. En 2020 en effet, un médecin ORL de Toulouse (France) réussissait lui aussi à extraire une araignée du conduit auditif d’un jeune patient, à l’aide d’eau oxygénée, l’insecte étant tout simplement ressorti avec… les bulles. Si, selon un article scientifique publié en 2022, la plupart des cas sont bénins, « un petit sous-ensemble de patients peuvent développer des complications, notamment une infection, une perte auditive et des plaintes vestibulaires liées au corps étranger ». SUIVANT PRECEDENT

  • Valais : Naissance d’un « team » forom écoute ! | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Valais : Naissance d’un « team » forom écoute ! 15 janvier 2012 Publié le : C’est une grande première. En plus de son désormais traditionnel stand, une équipe aux couleurs de forom écoute a participé à la 43ème édition de la Course Titzé de Noël à Sion, le 10 décembre dernier. Une manière originale de mieux faire connaître la fondation, de récolter des fonds et de passer de bons moments ensemble, dans la joie et la bonne humeur. Ils sont 2850 ! 2850 à s’être inscrits à la célèbre Course Titzé de Noël qui, pour cette 43ème édition s’est tenue le samedi 10 décembre dernier, autour de la Place de la Planta à Sion. Un record absolu de participants qui contribue encore davantage à consacrer cet événement comme l’une des plus grandes courses populaires de Suisse, marquée par la présence d’athlètes de niveau national et international. Mais ils ne sont pas tous là pour courir en vue d’établir une performance sportive. Certains sont présents pour le plaisir, d’autres pour contribuer à mieux faire connaître leur cause. Et parmi ces 2850 athlètes, six sont des coureurs, certes anonymes pour la foule, mais bien connus dans le monde de forom écoute: Fabienne, Stéphanie, Solène, Fabrice, Jeanne-Marie et Michèle, malentendants, bénévoles, ou membres du Conseil de fondation, qui n’ont pas hésité à braver le froid pour porter haut les couleurs de la fondation, grâce à des T-shirts arborant le logo de forom écoute. Six coureurs qui se sont élancés dans les rues de Sion pour l’une des dernières courses de la journée, dans la catégorie « populaires ». « Mouiller sa chemise » Dès 16h50 donc, à la tombée de la nuit, chaque membre de l’équipe a battu le pavé des rues de Sion pour porter à son rythme, dans la joie et la bonne humeur, les couleurs de forom écoute. «L’idée de lancer une équipe forom écoute est née l’année dernière, lors de la précédente course. Et bien sûr, nous ne sommes pas là pour la performance, se réjouit, radieuse, Michèle Bruttin, présidente de forom écoute et porteuse du dossard numéro 295. C’est juste une manière sympathique de mouiller sa chemise, de passer un bon moment tous ensemble, et de réunir des parrainages en faveur de forom écoute ». Et d’ajouter: « et puis surtout, c’est un moyen de faire parler de notre fondation et de nous donner une visibilité supplémentaire ». Une visibilité d’autant plus importante qu’à intervalles réguliers tout au long de la journée, apparaissait sur l’écran géant de la Place de la Planta, la célèbre affiche de sensibilisation de la fondation, intitulée « Ne bousillez plus vos oreilles ! ». Et puis, il y avait bien sûr le traditionnel stand, que les organisateurs de la course mettent chaque année depuis six ans, gracieusement à la disposition de forom écoute, dans un emplacement de choix, au cœur de la Place de la Planta. Avec comme invité vedette, la célèbre roue des décibels, qui comme à chaque fois, attire un maximum de visiteurs, jeunes et moins jeunes. « Nous avons ouvert le stand à 10 heures, se réjouit Jean-Charles Corbaz, trésorier bénévole et membre du Comité de direction de forom écoute. Et à 10h05, le public se précipitait déjà pour jouer ! » « Nous sommes désormais des habitués, renchérit Jeanne-Marie Curchod, autre inlassable bénévole et secrétaire du Conseil de fondation, qui a en outre participé à la course. Certains jeunes qui ont déjà joué à la roue des décibels l’an passé n’ont pas hésité à revenir jouer cette année encore !» Temps radieux Comme à chaque fois, le public a pu repartir avec un sac « forom écoute », muni d’un exemplaire du magazine aux écoutes , de bouchons de protection auditive, de brochures d’information et de sensibilisation et divers gadgets et friandises. « La course Titzé fait désormais partie des actions incontournables que nous menons chaque année, conclut avec satisfaction Michèle Bruttin. D’autant qu’à chaque fois, les organisateurs nous offrent un stand admirablement situé qui permet vraiment d’aller à la rencontre du public et de faire connaître notre action ! En outre cette année, la publicité sur grand écran nous a été offerte par M. Patrick Gaudin que nous remercions chaleureusement pour son soutien » Témoignage qu’entre la Course Titzé et forom écoute s’est nouée une véritable idylle bénie des Dieux, le temps, qui chaque année, permet à la journée de compétition de se dérouler sous un ciel bleu azur. Depuis 1999 en effet, la quasi-totalité des éditions de la Course de Noël ont lieu avec un beau temps à faire pâlir d’envie les organisateurs les plus exigeants. Renseignements: www.coursedenoel.ch ChA SUIVANT PRECEDENT

  • « La situation est scandaleuse, nous devons agir! » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine « La situation est scandaleuse, nous devons agir! » 16 juillet 2021 Publié le : Pour Rodolphe Thomi, médecin fribourgeois à la retraite, la prise en charge de la perte auditive liée à l’âge devrait relever des assurances-maladie et non de l’AI. Il dénonce une situation « discriminatoire » et appelle ceux qui aimeraient agir à le rejoindre. Un sentiment d’indignation ! Plus même: de véritable révolte. Agé de 73 ans, médecin généraliste à la retraite dans le canton de Fribourg, Rodolphe Thomi n’en revient pas. Souffrant de presbyacousie depuis quelques années, il a dû très logiquement s’équiper en appareils auditifs. L’occasion pour lui de découvrir le dispositif médical et surtout administratif qui permet de s’appareiller, lui qui n’en soupçonnait absolument pas la complexité, et surtout l’inéquité. « Il y a des aspects absolument choquants, voire inadmissibles dans ce processus, constate-t-il. En matière de presbyacousie, il y a à l’évidence un créneau qui est exploité commercialement de manière éhontée ». La presbyacousie est une maladie Et de comparer avec l’opération de la cataracte qu’il a dû subir pour restaurer sa vision : « L’opération de la cataracte a changé ma vie et mon acuité visuelle est redevenue magnifique, raconte-t-il. Tout a été très simple, l’assurance-maladie l’a prise en charge sans le moindre souci. Pourquoi n’en est-il pas de même pour mes oreilles ? Pour celles-ci, il faut montrer patte blanche et suivre une procédure qui est même un peu humiliante ! » Pour lui, la perte d’acuité auditive liée au vieillissement devrait être considérée comme une pathologie par les assurances sociales et donc être prise en charge par l’assurance-maladie. Les arguments en faveur de ce constat sont d’ailleurs tout à fait légitimes, puisque la presbyacousie est une maladie liée à l’âge comme la cataracte, avec également la mise en place d’un dispositif technique, l’implant cristallin. Révolté, Rodolphe Thomi entend également placer le débat sur le plan des droits fondamentaux, en raison de la « situation discriminatoire que subissent les malentendants âgés » et qui relèverait selon lui, d’un arbitrage par les tribunaux. Et de dénoncer également, « le manque total de contrôle dans le marché de l’appareillage auditif, qui a permis l’éclosion d’un marché proprement scandaleux ». Agir, enfin ! Après le temps de l’indignation, voici venu le moment de l’action : Rodolphe Thomi souhaiterait engager une réflexion sur le meilleur moyen d’agir pour faire évoluer la situation des malentendants âgés, aussi bien en termes d’action juridique que politique et appelle tous les ceux qui le souhaiteraient à le rejoindre pour dessiner les contours d’une réaction forte et engagée. « En tant que médecin à la retraite, j’ai les moyens de me payer mes appareils auditifs, lance-t-il. Mais on mène ses plus beaux combats pour les autres, car bien des personnes âgées malentendantes sont dans le besoin. Par notre inaction, nous faisons les beaux jours de l’OFSP, des vendeurs et des fabricants d’appareils ». Pour contacter Rodolphe Thomi : rotho48@gmail.com SUIVANT PRECEDENT

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