Publié le: 03 mars 2021

« La pandémie a occasionné des difficultés dans nos activités »

« La pandémie a occasionné des difficultés dans nos activités »

Fondée en 1924, l’Association genevoise des malentendants assure de nombreuses prestations à ses membres, y compris un service social de proximité. Malgré la pandémie, l’AGM a réussi à maintenir l’essentiel de ses prestations. Interview croisée avec le Dr Pierre Liard, président et Yolande Bosshard, vice-présidente de l'AGM.

Quel a été l’impact de la pandémie sur les activités de l’AGM  ?
Pierre Liard:
L’AGM se porte bien, même si bien sûr, nous espérons une situation sanitaire meilleure en 2021. Mais c’est évident, la pandémie a occasionné des difficultés dans nos activités, non seulement pour recevoir nos malentendants, mais également dans les projets que nous avions élaborés. Heureusement, nous avons su nous adapter au mieux pour répondre aux besoins des malentendants.

Comment avez-vous procédé pour tenter de maintenir la continuité de vos prestations ?
Yolande Bosshard: Nos bureaux ont été fermés du 16 mars au 4 mai 2020 suite au confinement décidé par les autorités. Nous avons reçu nos malentendants sur rendez-vous, ce qui a en partie pallié à l’accueil en nos bureaux, en continuant à répondre aux demandes diverses et variées avec un personnel à l’écoute et conscient des difficultés rencontrées par le port des masques. Et grâce à un généreux donateur, notre parc informatique a pu être renouvelé, ce qui a permis d’organiser de manière optimale le télétravail lorsque la situation sanitaire l’a demandé.

Avez-vous pu maintenir les activités de votre conseillère en aide auditive au sein des EMS genevois ?
Pierre Liard: L’AGM tient beaucoup à son service en EMS qui, malheureusement en cette année de pandémie a fortement diminué, faute d’accès aux EMS, sans compter les nombreux décès liés au Covid. Mais évidemment, nous y continuons autant que possible nos visites pour le contrôle des aides auditives dont l’efficacité permet aux seniors de participer à la vie de leur EMS, et ainsi éviter la solitude et l’isolement. Nous considérons que c’est un service indispensable.

Qu’en est-il des cours de lecture labiale organisés dans les locaux de l’AGM ?
Yolande Bosshard: En cette année 2020, l’accès à la lecture labiale a été un gros problème pour les malentendants. En effet, l’interlocuteur qui porte un masque est un frein énorme pour le malentendant qui tente la lecture labiale. Mais nous estimons que ces cours demeurent très importants : ils représentent une aide significative pour nos malentendants et leur apportent une aisance dans la compréhension du langage.

Au-delà des prestations assurées, l’AGM a-t-elle pu poursuivre ses activités de vie associative ?
Pierre Liard: Hélas, en raison du covid 19, nombre de réunions n’ont pu avoir lieu, telle la Journée de l’audition, la Rencontre de l’Audition avec les enfants malentendants, les partenaires surdité, mais également notre Assemblée Générale. En revanche nous avons pu maintenir des vidéo-conférences avec Pro Infirmis qui contribue au contrôle et à la gestion de nos activités, et rencontré des personnes du Département de la Cohésion Sociale du Canton de Genève, pour aborder la problématique de l’accès des malentendants aux bureaux des administrations cantonales.

www.agdm.ch