L’oreille interne où se trouve la cochlée est la partie la plus déterminante pour l’audition, mais aussi la plus sensible et fragile de l’oreille. C’est là que se trouvent les cellules sensorielles dites cellules ciliées (15’000 environ) dont la mission est de transformer la vibration en impulsion électrique qui informera le cerveau de l’origine et de la nature du son et lui permettra de comprendre la parole, de reconnaître les bruits familiers, d’aimer la musique, etc.
Les cellules ciliées sont d’une importance capitale: elles perdent leurs cils sous l’effet de nombreux facteurs tels que la maladie, le vieillissement et surtout le bruit. Une fois dégradées elles ne peuvent se renouveler. Leur perte est irréparable et provoque la surdité. Ce processus est irréversible.
Les sons deviennent nocifs dès que leur intensité dépasse les capacités de réception de l’oreille.
Voir l’échelle des niveaux sonores (PDF, 125 Ko).
Quelle est la différence entre la parole, la musique et le bruit ? Fondamentalement aucune.
Le bruit ne peut pas être identifié à un son particulier; tous les sons, même les plus mélodieux et les plus utiles, deviennent du bruit, lorsqu’ils sont disharmonieux, chaotiques, gênants ou lorsqu’ils sont trop forts et ressentis comme nocifs pour le système auditif. Le bruit est une cause de stress et la première des pollutions.
La musique peut aussi s’avérer nuisible. En termes de gêne, elle peut constituer un dérangement pour les autres (souvent du fait du volume qu’on impose).
Quand à la nocivité, malgré le plaisir indiscutable du moment, il faut savoir que l’écoute à niveau élevé cause des traumatismes à l’oreille interne.
Exprimée en décibels (dB) sur une échelle allant de 0 à 120, l’intensité nous permet de juger de la puissance d’un son (idée de volume). L’intensité de 0 dB est le niveau au-dessous duquel aucun son n’est perceptible par l’oreille humaine alors que 120 dB est un niveau nocif pour elle, constituant la limite supérieure de sons de notre environnement.
Jusqu’à 85 dB il n’y a aucun risque auditif, au-delà, les dommages augmentent avec le niveau.
On trouve des niveaux supérieurs à 90 dB, dans la vie professionnelle, les activités de loisirs (concerts, fêtes, discos, sports mécaniques, tirs, etc.) et la musique pratiquée ou écoutée. Pour évaluer le danger des sons qui dépassent 85-90 dB, il faut considérer l’énergie sonore reçue c’est-à-dire le rapport entre l’intensité (niveau) et la durée d’exposition. Pour diminuer le risque, il est plus efficace de baisser le volume que de diminuer la durée.
Quoique limitée à 93 dB par l’ordonnance fédérale sur le son, cette valeur peut être dépassée sur autorisation. Pour les discothèques et bars musicaux, le niveau moyen est compris entre 93 et 100 dB. Dans les concerts, près des enceintes, le niveau moyen doit être de 100 dB.
Les niveaux sonores élevés et durables résultent de l’activité humaine (travail ou loisirs). La nature ne produit pas de tels sons. L’oreille n’est donc pas naturellement armée pour les supporter.
Après avoir été soumis quelques heures à un niveau proche de 100 dB (concert, soirée en discothèque, etc.), on observe divers états auditifs que l’on peut schématiquement classer comme suit:
De nombreux musiciens, artistes de variété, ingénieurs du son, victimes d’une consommation excessive de volume sonore souffrent de surdité et/ou d’acouphènes jusqu’à mettre en jeu leur carrière.
Le « tuning« , qui consiste à équiper des voitures d’installations sonores surpuissantes, permet d’obtenir plus de 150 dB dans un espace confiné. Ce « loisir » est une absurdité totale, un assassinat du système auditif qui conduit très rapidement et de façon irréversible à une surdité précipitée.
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